Le bras de fer entre l’État nigérien et Areva pour la renégociation du contrat d’exploitation minière se poursuit, malgré le renoncement de Niamey à imposer le nouveau code minier, à la grande déception de la société civile. Approuvé en 2006, ce code minier implique de relever les redevances minières jusqu’à 12 % du chiffre d’affaires, soit plus du double des taux actuels. Areva, qui jouit d’autres avantages fiscaux, invoque la chute des cours de l’uranium et les questions de sécurité pour ne pas faire de concessions, le risque étant, à ses yeux, de nuire à la rentabilité de l’exploitation. Les analystes du Crédit agricole notent que même le FMI déconseille aux pays africains d’appliquer des politiques d’exonération fiscale qui se traduisent par des diminutions significatives de revenus. Les perspectives d’un développement de l’activité pétrolière et le début de l’exploitation par Areva d’une troisième mine à Imouranen (la plus grande mine d’uranium à ciel ouvert au monde), prévue pour 2016, devraient cependant permettre au Niger d’espérer une croissance de 6 % dans les années à venir, avec des revenus qui pèseront dans l’augmentation du PIB.
Areva inflexible au Niger ?
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