– Encore une fois, la Syrie fait face héroïquement à une énième guerre islamo-atlantiste. De l’issue de cette offensive dépendra l’avenir du Grand Moyen-Orient américain. Ici l’armée arabe syrienne reprend aux terroristes des villes et villages situés dans la banlieue de Hama. Photo SANA
La militante et écrivaine franco-syrienne Ayssar Midani consacre l’essentiel de sa 194 édition à l’offensive terroriste contre la Syrie qui a mis au clair l’alliance organique entre l’intégrisme islamiste, Israël, les Etats-Unis et la Turquie.
A peine l’entité sioniste a été contrainte à signer un cessez-le-feu avec le Liban, considéré par la majorité de la classe politique israélienne comme « une défaite », puisque puisqu’il prévoit le retour pur et simple à l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU de 2006, déjà acceptée par la résistance libanaise à l’époque. C’est Israël qui l’a par la suite violée, ce qui avait poussé la résistance à riposter. Lors de la conférence de presse annonçant ce cessez-le feu, Netanyahou qui avait juré à multiple reprises d’éradiquer le Hezbollah a été finalement acculé, face à l’énormité des pertes humaines et destructions dans l’ensemble d’Israël, à se contenter d’un simple cessez le feu humiliant. Certes le coût humain et matériel pour les Libanais a été, lui aussi, exorbitant. Mais contrairement à 2006, I’armée israélienne dispose d’un délai de 60 jours pour se retirer totalement des quelques villages frontaliers qu’elle avait occupés ; elle en profite pour poursuivre sa barbarie contre les villageois et leurs habitations. Ce qui rend la trêve assez fragile. Déjà une centaine de violations israéliennes ont été signalées par l’ONU.
Pour camoufler son revers, Netanyahou a menacé directement la Syrie et son président Bachar al-Assad. « Il doit comprendre que chaque aide apportée au Hezbollah aura un coût élevé. » Un message reçu cinq sur cinq par les groupes terroristes qui ont lancé le lendemain même une large offensive contre la Syrie, avec l’aide de la CIA et de la Turquie a été lancée. La connexion entre les groupes islamistes, basés dans la province d’Idlib et considérés comme terroristes par l’ONU, l’UE, les Etats-Unis et même par la Turquie. Cette dernière a ainsi montré sa perfidie et son jeu-double. Malgré ses engagements à Astana avec la Russie et l’Iran instaurant des zones de désescalade, Erdogan a mis à profit cette trêve prolongée pour renforcer ces groupes et les lancer vers la conquête d’Alep avec comme ultime objectif Damas.
– Gilles Devers : la Palestine a perdu l’un de ses plus efficaces défenseurs. Photo Chronique de Palestine. Réseaux sociaux.
Pendant qu’Erdogan proposait au président syrien de le rencontrer, sans vrai agenda de retrait du territoire syrien, le voilà qui lâche ses bandits qaïdistes et daechistes contre la Syrie.
Aujourd’hui, le drapeau turc a été brièvement planté sur la citadelle d’Alep par ces bandits pseudo-jihadistes, vrai cheval de Troie des Néo-Ottomans.
Parallèlement à cette offensive, les médias occidentaux et ceux du Golfe (Al-Jazzeera, Al Arabiya…) ont lancé une guerre de l’intox qui n’est pas sans rappeler celle de 2011.
Aujourd’hui la Syrie est certes fragilisée économiquement et fatiguée socialement après de longues années de blocus et d’isolement, de guerre, et un séisme ravageur. Elle est encore occupée partiellement par la Turquie, qui protège et arme le réduit terroriste d’Idlib, les Etats-Unis, qui protègent les séparatistes kurdes et pillent ses récoltes et son pétrole et son gaz, sans oublier Israël qui occupe toujours une partie du Golan et qui attaque régulièrement la Syrie.
– Les bandits islamistes syriens viennent de planter le drapeau turc sur la citadelle d’Alep. Un gage donné à leurs nouveaux maitres néo-ottomans. Réseaux turcs.
Elle n’est plus cependant aussi isolée qu’en 2012. Elle a réintégré la Ligue arabe, et peut compter sur de solides alliés : la Russie, l’Axe de la Résistance, les BRICS…
Malgré l’échec de ses ennemis à l’abattre la Syrie est toujours ciblée mais elle tient héroïquement debout. Si par malheur, elle vacille, c’est l’ensemble de la région qui suivra.
Pour finir, Ayssar Midani rend un vibrant hommage à l’avocat militant Gilles Devers, le célèbre défenseur du peuple sahraoui et qui vient d’être emporté par la maladie avec une suprême victoire : celle d’avoir réussi à trainer les criminels et les génocidaires israéliens devant la justice pénale internationale.
Entretien avec Ayssar Midani réalisé par Raphaël Berland
– Ayssar Midani interviewée par Raphaël Berland
Sources :
- Décès de l’avocat Gilles Devers, infatigable défenseur des droits palestiniens (Beur FM) https://www.beurfm.net/deces-de-l-avo…
- La France accuse Israël d’avoir violé le cessez-le-feu à plus de 50 reprises, selon des médias israéliens (L’Orient Le Jour) https://www.lorientlejour.com/article…
- Le drapeau turc ottoman flotte à #Alep (X) https://x.com/VANDEWALLEYves/status/1…
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Entretien avec Ayssar Midani réalisé par Raphaël Berland
https://www.youtube.com/live/-hN9LZPAtS4?si=YCNV-iI9EmPz_b7W
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