Ibrahim Kalin, le porte-parole du palais présidentiel turc, a déclaré que l’opération à Karakozak était dictée par le risque imminent d’une attaque. Kalin a démenti la déclaration du PYD, branche syrienne du PKK, qui affirmait qu’il avait sécurisé la zone pour laisser passer les troupes turques.
«Le PYD est pour nous une organisation terroriste». Ibrahim Kalin, porte-parole du Palais blanc, a été on ne peut plus net.
La Turquie, qui a rapatrié tombeau et soldats de l’enclave turque de Karakozak, s’est appropriée une portion de terre syrienne à Esmessi, à quelques mètres de la frontière turque, une zone contrôlée par le PYD, la succursale syrienne du PKK. Les Unités de protection du peuple (YPG), la branche armée du PYD, ont déclaré avoir déblayé le terrain pour faciliter le passage de l’armée turque dans le nord de la Syrie.
«Il n’y pas eu de collaboration avec le groupe mentionné», a insisté Kalin qui a indiqué que le territoire contrôlé à Esmessi était sous le contrôle de la Turquie.
Le ministre de la Défense appelle les Turcs à venir prier à Esmessi
De son côté, Ismet Yilmaz, le ministre de la Défense, a informé le Parlement turc du déroulement de l’opération.
«Il n’y a pas de territoire perdu. La Turquie n’a pas renoncé à sa souveraineté», a-t-il dit. Rappelant que le gouvernement avait été critiqué pour ne pas avoir évacué à temps le consulat de Mossoul, pris d’assaut par Daesh, le ministre a estimé que l’opposition n’était pas cohérente.
Yilmaz a également invité les Turcs à venir à Esmessi, «à une distance pouvant être effectuée à pied», pour prier devant la tombe de Süleyman Shah.
Source : Zaman France