• RapSit-USA2023.
• Un rapport en profondeur et en finesse sur la situation générale, à la fois catastrophique, hystérique et chaotique, des États-Unis d’Amérique.
• Mise en jambes pour 2024, avec un texte de Perluigi Fagan.
Dedefensa.org
Il s’agit de l’état catastrophique des États-Unis, examiné par un géopoliticien italien à partir d’un “bruit de fond” venu de la fameuse revue italienne ‘Limes’. Pierluigi Fagan trouve aisément ses références, nombreuses aux USA ; même un George Friedman (‘Stratfor’), pourtant pilier de la puissance américaniste, n’hésite pas à signer un article, – dans le ‘Limes’ italien justement, – où il annonce « l’effondrement interne » de l’Amérique
Ce qu’écrit Fagan à propos de la perception de la situation des USA en Europe est parfaitement juste. Il y a là, en action, un simulacre qui vaut bien celui qui nous décrit la guerre en Ukraine comme une superproduction hollywoodienne régulée par une censure absolument impitoyable, – autocensure rajoutée à la censure, la précédant, l’appelant de ses vœux, la suppliant à genoux… On peut reprendre le premier paragraphe de l’article de Fagan en Europe partout dans les pays européen, à commencer par la France si fameuse par son antiaméricanisme quasiment historique développé pour tenter de stopper la plongée de la vertu américaine originelle dans le mercantilisme yankee et hypercapitaliste du XIXème siècle (de là la popularité de laFrance chez les écrivains et poètes US, viscéralement opposés à cet effondrement dans le quantitatif), – et, pour aujourd’hui, fameuse son post-gaullisme rondouillard et louis-philippard branché dont elle ne cesse de se gargariser pour en faire des ronds dans l’eau, – de Gaulle déguisé en Mister Z., faisant son 18 juin à partir de Kiev…
Lisez le paragraphe en question et mettez “France” à la place d’“Italie”, et tout marchera comme sur des roulettes, pour BFM, pour LCI, pour les commentateurs de la pensée stratégique de Mister Z.
Voici le passage, avec la correction proposée :
« Concernant les USA, il faut noter comment, une fois la présidence Trump passée, les nouvelles donnes sociales américaines, ici en Europe et en [France], ont tout simplement disparu des écrans. Sur la Grande-Bretagne, occasionnellement, certains pro-européens prennent plaisir à raconter les grands malheurs britanniques en les mettant sur le compte du Brexit, mais rien de plus. Finalement, avec le nouveau gouvernement Biden, nous sommes devenus les “amis préférés” des deux. Dans le cas américain, il s’agit aussi de la cohérence dans l’alignement géopolitique sur fond de conflit ukrainien. Nous avons dès lors affaire à une position super-partisane dans la ligne politique choisie par le gouvernement [français], ligne qui, soit dit en passant, selon les maigres sondages, ne reflète pas du tout le sentiment majoritaire du pays. Sur les Etats-Unis, d’un point de vue intérieur, il n’y a donc rien à dire ? »
Il n’y a d’ailleurs pas que des raisons de consternation et de désabusement dans l’essai de Fagan. L’auteur s’y prend d’une telle façon qu’il nous donne une vision en profondeur, originale et bien informée, de l’état absolument ca-tas-tro-phi-que de l’Amérique. Certaines précisions sont bienvenues et, bien entendu, jamais rencontrées chez les commentateurs européens stérilisés au Covid ; on parle ici de l’état des États justement, par rapport au “centre” historique que sont le Congrès des États-Unis et la Cour Suprême ; leur tentation clairement explorée d’autonomie sinon de sécession sur la base d’idéologies irréconciliables, insupportables, qui semblent faire vivre cette énorme puissance en état de nausée et d’hystérie permanentes. « No comments are needed », commente Andrei Martianov, à propos de la “performance” de la sénatrice Machaela Cavanaugh, de l’État du Nebraska.
Quant au conseil que nous donne Fagan, dit avec des mots d’une extrême amabilité, destiné à tout bon Européen, – comme si cela existait encore d’une façon marquante susceptible d’orienter un destin commun, voire seulement de le créer ! Comment imaginer, dans l’actuel état d’incarcération qu’est l’UE, un “bon Européen” qui ne serait pas accroché comme une sangsue aux basques américanistes ? Quoi qu’il en soit, Fagan fait son devoir :
« Il conviendrait de commencer à préparer un divorce, une bifurcation des destins, une refondation de l’être occidental qui referme la parenthèse anglo-saxonne. Traverser des périodes complexes avec ces personnes à la barre pourrait être très dangereux. »
Qu’importe, le texte de Pierluigi Fagan doit être lu, pour nous instruire. Il vient ‘ariannaeditrice.com’ par le biais de ‘euro-synergies.hautetfort.com’.
dde.org