Importance de la coordination entre tous les services concernés par la protection des frontières.
Le premier ministre algérien, M. Abdelmalek Sellal a souligné, samedi à Ghadames, l’impératif de la coordination entre tous les services concernés au niveau des frontières en Algérie, en Libye et en Tunisie face aux dangers qui guettent la région.
Intervenant lors d’une conférence de presse animée conjointement avec les deux Chefs de gouvernement tunisien Hamadi Jebali et libyen Ali Zidane à l’issue des travaux de leur réunion tripartite sur la situation sécuritaire au niveau des frontières, M. Sellal a jugé « impératif pour les différents services concernés dans les (trois) pays de coordonner pour préserver leur sécurité et leur stabilité ».
Concernant la coordination entre les responsables de ces pays, M. Sellal a indiqué que « des rencontres seront organisées tous les quatre mois pour réunir les Chefs de gouvernement de ces pays outre les rencontres périodiques des responsables en charge de la sécurité pour une meilleure coordination et en vue de mieux faire face aux dangers qui menacent la région ».
Évoquant l’importance du facteur paix et stabilité dans la consolidation du développement économique, le premier ministre a mis l’accent sur « l’importance du recouvrement de la paix, quel qu’en soit le prix » précisant qu’« il s’agit d’un important facteur de développement socio-économique ».
Après avoir rappelé l’expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste et d’instauration de la stabilité, M. Sellal a indiqué que les défis qui se posent à la région « sont complexes » citant la situation au Mali et en Somalie.
Par ailleurs, le premier ministre a qualifié cette rencontre d’« historique pour la région tout entière », ajoutant que « plusieurs pays arabes et africains font face à un terrorisme barbare, au crime organisé et au blanchiment d’argent ».
De son côté, le chef du gouvernement libyen a qualifié cette rencontre de « sommet par excellence », au regard des « frontières communes que partagent ces pays et de ce qui se passe dans les pays voisins » soulignant que le Maroc et la Mauritanie « seront, dans le cadre de l’action maghrébine, au cœur des efforts consentis pour l’édification du Grand Maghreb ».
Quand au chef du gouvernement tunisien, il a mis l’accent que « la nécessité d’unifier les efforts à même de traiter les questions sécuritaires » ajoutant que les frontières « doivent être des régions de développement avec l’aide de tous les acteurs » précisant que la priorité était au volet sécuritaire.
La réunion a vu la participation du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel et du commandant de la 4e région militaire, du côté algérien.
Du côté libyen, étaient présents les ministres de l’Intérieur, des affaires étrangères et de la défense et du côté tunisien, les ministres de l’Intérieur des affaires étrangères et de la défense également.
La réunion d’une seule journée a été consacrée à l’examen des voies et moyens à même de renforcer la coopération entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye en matière de stabilité, de sécurité et de développement de leurs régions frontalières.
Cette réunion a couronné une série de rencontres bilatérales ayant regroupé récemment les responsables des trois pays, dont les visites effectuées par MM. Jebali (2 et 3 décembre) et Zidane (10 et 11 décembre) à Alger.
M. Sellal avait souligné à l’ouverture des travaux que cette rencontre consolidera les relations entre ces pays, ajoutant que la consécration du développement socio-économique des pays de la région passait par l’instauration de la paix et de la stabilité.