Armé d’une expérience incontestable dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, l’État algérien compte sur ses hommes aguerris pour réprimer la menace qui afflue sur 1 400 km.
En prévision d’une intervention militaire à ses frontières, l’Algérie s’emploie avec vigueur et détermination à s’affirmer avec une stratégie défensive pour préserver la sécurité de son territoire. Armé d’une expérience incontestable dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, l’État algérien comptant sur ses hommes aguerris pour réprimer la menace qui afflue sur 1 400 km, vient de déployer plus de 35 000 soldats sur sa bande frontalière, Sud, Sud-Est et Sud-Ouest, édifiant ses compétences sur le renseignement opérationnel. Des sources sécuritaires très au fait de la situation qui prévaut actuellement confient que des unités des forces spéciales ont rejoint récemment le dispositif composé également de l’infanterie et l’aviation, déjà mis en place depuis le conflit survenu en Libye l’année dernière. Dans son plan d’action, notamment depuis qu’on insiste sur une intervention militaire au nord du Mali, l’Armée nationale populaire et la Gendarmerie nationale, ont renforcé leur présence et leur dispositif en tenant compte des nouveaux périls susceptibles d’être engendrés par une ingérence militaire au Sahel, plus exactement au nord du Mali, sous dominance des groupes terroristes d’Al-Qaîda au Maghreb Islamique, sa dissidence le Mujao, Ansar Eddine et les indépendantistes du MNLA. Les mêmes sources excluent du moins jusqu’à l’heure, toute intervention directe de ses troupes au nord du Mali misant sur le maintien de son plan défensif placé en alerte rouge. Il apparaît donc que, selon des sources concordantes et bien informées, que l’Algérie a refusé que des bases militaires de forces étrangères soient installées sur son sol dans l’objectif de préparer cette intervention militaire. Et en ce qui concerne l’Algérie, tout est fin prêt pour affronter toute éventuelle menace, ajoutent nos sources. À cet effet dans ce cadre un soutien logistique, matériel et humain a été mis à la disposition des Gardes frontières (GGF) au début du mois courant lesquels ont bénéficié également d’une forte assistance aérienne qui agira à son signal en cas d’une éventuelle menace. Ce dispositif que nos sources qualifient de draconien concourt à l’évidence, avec les efforts de l’Algérie à trouver une issue pacifique à la crise malienne qui dure depuis plusieurs mois, tout en gardant un œil sur les développements de la situation. L’Algérie est dans ce sens prévenu quant au repli des groupes armés en cas d’intervention militaire. Une intervention que la France écarte pour le moment, tout comme les USA qui rejettent une intervention venant de l’extérieur. Lors de sa visite à Alger la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a tenu des propos très clairs à ce sujet en appelant au dialogue… Il convient d’ailleurs, de souligner aussi bien à Alger qu’à Washington que le recours à la force au nord du Mali doit être soigneusement préparé tout en demeurant prévoyant sur les retombées que peut engendrer une telle décision.
Source : L’Expression