L’Algérie s’interdit toute interférence dans la décision de considérer Hezbollah comme « organisation terroriste » (MAE). Des réactions en cascade dans le monde arabe dénonçant la politique saoudienne complice de l’Etat d’Israël. Revue de presse.
ALGER, 3 mars 2016 (APS) – L’Algérie refuse de s’exprimer en lieu et place des Libanais dans une affaire qui les concerne, à la suite de la décision du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur de considérer le Hezbollah comme étant une « organisation terroriste », et s’interdit « toute interférence » dans ce dossier, a indiqué jeudi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MAE).
« Dans le prolongement de la réponse du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, à la question de savoir quelle était la position de l’Algérie au sujet de la décision du Conseil des ministres de l’Intérieur des pays arabes de considérer le Hezbollah libanais comme étant une organisation terroriste », le porte-parole du MAE, Abdelaziz Benali-Cherif a indiqué, dans une déclaration à l’APS, qu' »il y a lieu de rappeler, d’abord, que le Hezbollah est un mouvement politico-militaire qui fait partie
du paysage social et politique du Liban et qui participe aux équilibres fragiles patiemment et laborieusement négociés dans ce pays, notamment en vertu des Accords de Taëf auxquels il a été partie prenante ».
« Toute décision concernant ce mouvement doit, donc, émaner des Libanais eux-mêmes. L’Algérie, pour qui la non-immixtion dans les affaires internes des autres pays est l’un des principes directeurs de sa politique étrangère, s’interdit toute interférence dans ce dossier et refuse de s’exprimer en lieu et place des Libanais dans une affaire qui les concerne d’une manière exclusive », a-t-il souligné.
« Ceci dit, il est clair que ce mouvement, membre de la coalition gouvernementale et acteur au niveau du Parlement libanais dans lesquels il compte de nombreux représentants, a lui également le devoir de ne pas s’ingérer dans les affaires des autres et d’éviter toute implication dans la déstabilisation de son environnement », a-t-il précisé.
« L’Algérie continuera, pour sa part, à agir pour éviter les dissensions et renforcer la solidarité entre les pays de la sphère arabo-musulmane », a ajouté le porte-parole du MAE.(APS)
L’Algérie refuse de classer Hezbollah comme une organisation terroriste
L’Algérie a refusé de suivre les monarchies arabes sur la classification du Hezbollah comme une organisation « terroristes ».
De même durant la rencontre à Tunis, le mercredi 2 mars 2016, Alger a refusé la décision prise par les ministres arabes de l’intérieur, de considérer le Hezbollah avec l’ensemble de ses leaders et des organisations qui lui sont affiliées comme organisation terroriste.
Lors du vote, le Liban et l’Irak se sont abstenus. La Syrie étant exclue de la Ligue arabe, n’a pas pu s’exprimer sur cette résolution ubuesque applaudie par Israël.
Même l’Egypte, pourtant alliée de l’Arabie saoudite,
Une source du ministère de l’Intérieur algérien a lancé un avertissement à ce propos signifiant que « n’importe quelle distorsion de la position algérienne sera considérée par l’Algérie comme une action pour l’engager dans des conflits régionaux », a rapporté le site algérien Réalités.
Selon un autre site algérien, Tout Sur l’Algérie (TSA) , la position algérienne sur cette question a été exprimée par la voix du porte-parole du ministère des affaires étrangères Abdel Aziz Benali Cherif qui a estimé ce jeudi que toute décision concernant ce mouvement doit émaner des Libanais eux-mêmes.
« L’Algérie pour qui la non-immixtion dans les affaires internes des autres pays est l’un des principes directeurs de sa politique étrangère s’interdit toute interférence dans ce dossier et refuse de s’exprimer en lieu et place des Libanais, dans une affaire qui les concerne d’une manière exclusive » a déclaré Benali Cherif.
De plus Alger estime que le Hezbollah qui est membre de la Coalition gouvernementale et acteur au niveau du Parlement libanais se doit d’éviter toute implication dans la déstabilisation de son environnement, rapporte TSA.
Pour Benali Cherif, le Hezbollah est « un mouvement politico-militaire qui fait partie du paysage social et politique du Liban et qui participe aux équilibres fragiles patiemment et laborieusement négociés dans ce pays, notamment en vertu des accords de Taëf auquel il a été parti prenante ».
L’Algérie n’est pas le seul pays membre de la Ligue arabe
Des partis arabo-musulmans dénoncent la décision anti-Hezbollah du CCG
Les réactions émanant de diverses partis politiques arabes et musulmans qui dénoncent la décision anti-Hezbollah du CCG au Liban, se poursuivent avec autant de force. Des mouvements, des organisations politiques et populaires, des associations d’intellectuels du monde arabo-musulman ont annoncé leur rejet et leur opposition à cette » décision qui sert les intérêts de l’entité sioniste » selon leurs déclarations.
Au Liban, parmi les premiers dénonciateurs de la décision du CCG , le mouvement Amal , allié chiite du Hezbollah qui a affirmé dans un communiqué, que « le Hezbollah a été et est toujours dans une position de résistance » .
Selon AMAL, les déclarations de ces pays « s’appliquent sur les organisations qui menacent la sécurité de la nation, lesquelles sont bien connues (…) ».
« Le bureau politique du courant AMAL refuse ces décisions et appelle à leur révision (…) », conclut le communiqué.
La Conférence générale des partis arabes: la décision confirme la collaboration avec l’entité sioniste
Pour sa part, le Secrétariat de la Conférence générale des partis a arabe a condamné la décision du CCG notant qu’il « confirme la coopération et la coordination avec l’entité israélienne à travers des réunions menées par les princes saoudiens et des dirigeants de l’entité sioniste ».
Et de souligner : « Nous ne sommes pas surpris par cette mesure adoptée par l’Arabie saoudite : elle qui a soutenu des organisations terroristes en Syrie afin de renverser son président qui soutient la résistance, elle qui a déclenché une guerre contre le peuple du Yémen et qui a envoyé son armée pour réprimer le mouvement pacifique à Bahreïn. C’est cette même Arabie-saoudite qui aujourd’hui qualifie les forces de la résistante de terrorisme , rendant service aux ennemis de la nation , mais aussi elle avoue son échec et la défaite de son projet face à la résistance légendaire de l’armée arabe syrienne et de ses alliés, à leur tête le Hezbollah. «
Le parti mauritanien al-Rafah déclare sa solidarité avec le Hezbollah
Le parti mauritanien al-Rafah a déclaré dans un communiqué que « la décision de qualifier le Hezbollah de cette façon , est une décision honteuse et vise essentiellement l’unité du Liban que de nuire au Hezbollah. Car une telle décision ne nuira pas au Hezbollah sachant qu’il ne dépend pas de l’Arabie-saoudite ni de ses alliés .. Le Hezbollah est depuis toujours le seul parti résistant à l’occupation sioniste et celui qui a soutenu la résistance palestinienne dans toutes ses phases et qui reste une épine dans le flanc de l’ennemi sioniste et il le restera ainsi « .
Le Conseil jordanien pour les Affaires étrangères: le Hezbollah est un mouvement de résistance
Le Conseil jordanien pour les affaires étrangères, a affirmé dans un communiqué que « l’Arabie Saoudite : centre du terrorisme confessionnel et takfiriste dans le monde, principal financier, avec le Qatar et les pays du golfe Persique, avec ses équipes de la mort noire , qualifie le Hezbollah – cette organisation de la résistance qui a combattu l’ennemi israélien depuis plus d’un quart de siècle et qui mène une bataille sans précédent contre les groupes terroristes criminelles en Syrie- de terroriste !!! Une telle insolence exige de mettre les points sur les i, en déclarant l’Arabie Saoudite et le Qatar d’Etats terroristes qui répandent la doctrine wahhabite-takfiriste terroriste, voire supervisent et financent toutes les organisations terroristes. «
Il a conclu en disant que «l’approbation de la décision du CCG par le ministre jordanien de l’Intérieur, ne représente en aucune façon, le peuple jordanien qui considère le Hezbollah comme un mouvement de résistance vaillant et une puissance essentielle régionale face au terrorisme sioniste et takfiriste, un allié du peuple jordanien».
L’UGTT fustige le classement du Hezbollah comme organisation terroriste
Le bureau exécutif de l’UGTT a exprimé, dans un communiqué rendu public le 3 mars 2016, son refus face à la résolution du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, classant le Hezbollah libanais comme étant une organisation terroriste.
Pour lui, cette décision «bizarre» est une soumission au chantage sioniste et une attaque contre la lutte nationale. L’UGTT appelle le gouvernement tunisien à revenir sur cette décision et à ne pas la respecter, car cette décision implique la Tunisie dans des affaires qui ne servent ni les intérêts de l’Etat, ni ceux de la nation arabe. Elle appelle toutes les forces nationales et démocratiques à lutter contre cette décision et à travailler de concert dans le cadre d’un front national unis pour la déchoir.
L’UGTT appelle, également, le gouvernement à revenir sur la transaction passée avec la société sioniste concernant l’énergie renouvelable et estime que son application est une sorte de normalisation avec le sionisme.
Le mouvement bahreïni du 14 Février vilipende le CCG
Le mouvement bahreïni du 14 février a estimé dans un communiqué que « la décision prise par ce Conseil est irresponsable et que les organisations terroristes dans les pays musulmans sont bien connus par leurs sponsors « ajoutant que « ce conseil ne représente pas les peuples de la région, il a été créé dans les années quatre-vingt pour réprimer notre peuple et soutenir la guerre absurde et sale de Saddam contre la République islamique de l’Iran ».
Le communiqué souligne : « ce Conseil de coopération du Golfe est une organisation terroriste officielle, qui continue d’exercer le plus sauvage du terrorisme, aussi la répression et le génocide contre notre peuple opprimé et avide de liberté, ce Conseil a permis aux forces de l’île de la honte et aux forces de l’occupation saoudienne d’envahir notre pays afin de réprimer le soulèvement populaire du 14 Février 2011. ce Conseil a violé la souveraineté et l’indépendance du Bahreïn et commis les crimes les plus odieux, des massacres et déverser des rivières de sang. »
Et de poursuivre : « ce semblant de Conseil de coopération du Golfe est en fait une organisation terroriste conseillée et encouragée et soutenue par les USA, la Grande-Bretagne, Israël et les services de l’intelligence occidentale, son but est de s’opposer à tout mouvement révolutionnaire musulman » ..
Hezbollah sur la liste terroriste du CCG : « l’exploit d’Israël! »
« C’est l’exploit d’Israël », ces quelques mots avec lesquels le quotidien israélien Maariv a titré son article sur la décision prise par les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) d’inscrire le Hezbollah sur leur liste d’organisations terroristes résume comment Israël a accueilli cet évènement.
Dans les milieux politiques et médiatiques israéliens, c’était plus que l’euphorie: c’est la pleine satisfaction d’avoir réussi quelque chose d’une grande importance.
Selon l’ancienne ministre des Affaires étrangères et membre actuelle de la Knesset, Tsipi Livni, « cette décision est aussi importante que délicate. Car le fait que le mouvement Hamas et Hezbollah exploitent la démocratie ne veut pas dire qu’ils jouissent d’une immunité sur la scène internationale ». Livni n’explique pas en quoi une décision prise par des monarchies despotiques peut empêcher l’exploitation de la démocratie ! Sauf si la soi-disant «démocratie» israélienne est derrière cette décision !
Les contacts saoudo-israéliens
Quant à la première chaine de télévision israélienne, elle y voit le signe que le monde arabe s’approche de plus en plus d’Israël, et le résultat des derniers contacts saoudo-israéliens. « La décision pourrait être surprenante. Mais nous avons vu ces derniers temps des signes de réchauffement des relations. Il a même été question d’une visite qui a été réalisée par une délégation saoudienne en Israël dernièrement », écrit le journal. En allusion à une information diffusée par l’agence russe Sputnik, et dont les acteurs seraient le ministre saoudien des affaires étrangères Adel Jubeir et le chef des services de renseignements saoudiens Khaled al-Hamidane.
Sachant que des médias israéliens, notamment la 10ème chaine, avaient aux aussi rendu compte d’une visite effectuée par une délégation israélienne à Ryad, sans en révéler l’indentité des acteurs. Il s’agit du chef du Mossad Yussi Cohen à la tête d’une délégation, assure le journal libanais al-Akhbar, citant une source de la Résistance libanaise.
Cacher l’exploit
Constat important du chroniqueur des questions israéliennes du journal al-Akhbar sur la jubilation des médias israéliens dont il a suivi la couverture mercredi : l’enthousiasme avec lequel ils ont accueilli cet évènement, en lui accordant une couverture à longueur de la journée, n’a pas tardé à s’estomper dans la soirée. Dans toutes les éditions de nuit, l’information a été totalement ignorée. Comme si un mot d’ordre leur a été donné à tous par la censure israélienne.
Cette rupture reflète une manœuvre devenue courante de la part de l’administration israélienne : elle tente de cacher son implication dans les décisions prises en catimini avec ses alliés arabes, -ou sa réjouissance-, pour tromper l’opinion publique arabe et mener à bien ses manigances.
Alliance entre Sionistes et les Saoud
Or pour de nombreux médias arabes lucides, la décision des pays du Golfe n’est rien d’autre que le fruit d’une alliance entre les sionistes et les Saoud.
« L’Arabie l’a fait en fin de compte. C’est une première démarche pour inaugurer l’extériorisation des relations saoudo-israéliennes après des décennies de coordination et de communication secrètes entre les ministères de la défense, des AE, et les services de renseignements des deux entités, pour comploter contre les mouvements de résistance libanais et palestinien et contre la Syrie et le président défunt Jamal Abdel Nasser », a jugé al-Akhbar.
Une source libanaise du camp du 8-mars a expliqué pour al-Akhbar que la décision s’inscrit dans la continuité des guerres que l’Arabie saoudite mène en Syrie, en Irak, et au Yémen, sans oublier l’invasion du Bahreïn.
Contre les arabes seulement
«Lorsqu’il s’agit des relations avec Israël, l’Arabie saoudite propose la paix, au détriment des droits palestiniens, et ce depuis le roi Fahd, en passant par Abdallah puis le roi Sleimane. Mais lorsqu’il s’agit des forces de la résistance, elle est tout de suite prête à leur déclarer la guerre, voire à mener une intervention terrestre en Syrie », a dénoncé cette source sous le couvert de l’anonymat.
Selon un autre responsable du 8-mars, la décision du CCG cache une autre manœuvre. En diabolisant ses rivaux, l’Arabie saoudite tente de couvrir son parrainage d’un nombre important de milices, œuvrant en Syrie, en Irak et au Liban, taxées de terrorisme, à l’instar de Daesh (Etat islamique), le front al-Nosra d’Al-Qaïda, et d’autres milices qui appartiennent toutes à l’école wahhabite, sa religion d’Etat.
LES MONARCHIES DU GOLFE CLASSENT LE HEZBOLLAH COMME ORGANISATION TERRORISTE
Selon le journaliste algérien Merzak Tigrine, « Riyad veut replonger Beyrouth dans la guerre confessionnelle ».
« En déclarant hier le mouvement chiite libanais Hezbollah de Hassan Nasrallah organisation “terroriste”, les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) veulent accentuer l’instabilité dans laquelle est plongé le Liban depuis trois ans.
Agissant progressivement contre le Hezbollah, qu’ils considèrent comme un allié majeur du régime syrien de Bachar al-Assad, les monarchies du Golfe ont clairement affiché leur hostilité au mouvement chiite de Hassan Nasrallah, en le décrétant hier “organisation terroriste”. Ils ont fini par emboîter le pas à Israël, aux États-Unis, au Canada et à l’Australie, qui considèrent ce mouvement comme une organisation “terroriste”, alors que l’Union Européenne se limite à classer sa branche armée comme telle. Cette décision est un pas supplémentaire dans une stratégie bien élaborée par Riyad pour obliger le gouvernement libanais à influer sur une éventuelle décision du Hezbollah à se retirer de Syrie. Cela a commencé avec l’annonce par l’Arabie Saoudite, le 19 février dernier, de l’interruption de l’aide de trois milliards de dollars US, accordés annuellement à l’armée libanaise, outre l’annulation pure et simple d’un montant d’un milliard de dollars US d’une opération précédente.
Deux jours plus tard, ce fut au tour du ministre libanais de la Justice, de confession sunnite, connu pour son hostilité au Hezbollah, Achraf Rifi, d’annoncer sa démission en la justifiant par des accusations contre le parti chiite de mainmise sur les décisions du gouvernement. La troisième étape du plan du CCG a été l’appel des monarchies du Golfe à leurs ressortissants de quitter le Liban. Mais, cette décision de déclarer le Hezbollah “organisation terroriste” par les États sunnites membres du CCG, peut avoir des conséquences désastreuses sur le Liban, plongé dans une grave crise économique, et toujours sans président depuis la fin du mandat de Michel Sleimane le 25 mai 2014. Ce pays, perpétuellement en crise, risque ne pas se relever de ce nouveau coup dur. L’on se rappelle encore des difficultés éprouvées par le diplomate algérien, Lakhdar Brahimi, en 1989 pour rassembler toutes les parties libanaises autour du plan onusien qui a mis fin à une guerre civile qui a duré plusieurs années.
Oubliant tout cela, les monarchies du Golfe justifient officiellement leur décision par “la poursuite des actions hostiles des milices (du Hezbollah), qui recrutent les jeunes (du Golfe) pour perpétuer des actes terroristes”, prennent leur revanche contre le Hezbollah, qu’elles accusent de servir de tête de pont pour l’Iran chiite et de s’ingérer dans les affaires des pays arabes.
La veille, Sayed Hassan Nasrallah expliquait sur la chaîne al-Manar que “la campagne d’intimidation menée contre le Liban et orchestrée par Riyad vise à faire taire le Hezbollah qui a osé hausser la voix contre l’Arabie Saoudite juste après le déclenchement de sa guerre contre le Yémen”. “Le problème pour l’Arabie Saoudite, c’est le Hezbollah, disons les choses clairement. Et nous acceptons d’assumer la responsabilité que cette situation implique”, avait-il asséné, avant d’ajouter : “Il faut être courageux dans ce monde où tout est acheté par l’argent : les médias, les fatwas, même des pays comme la France et la Grande-Bretagne. L’Arabie Saoudite commet des crimes au Yémen, en Syrie et à Bahreïn depuis dix ans, depuis cent ans, depuis que ce régime a pris le pouvoir ».
Agences