Paris – Le «printemps arabe» aura été fatal à la crédibilité d’Al-Jazira, passée sans coup férir de prescripteur de l’information de la rive sud de la Méditerranée au rôle peu glorieux de lanceur d’alerte des menées atlantistes.
Les deux journalistes vedette d’Al-Jazira qui viennent de démissionner, la Tunisienne Leila ach-Chayeb et l’Irakienne Leila Ach-Cheikhali
Deux des présentatrices vedettes de la chaine qatariote ont démissionné début juillet : La première, la tunisienne Leila ach-Chayeb, qui avait, la première, annoncée la chute de son compatriote Ben Ali, devenant de ce fait l’icone révolutionnaire des Tunisiens. La deuxième, l’irakienne Leila ach-Cheikhali. Aucune indication n’a été donnée sur les motifs de leur démission, mais des observateurs arabes lient la démission de Leila ach-Cheikhali à la couverture d’Al-Jazira des évènements d’Irak, jugée trop favorable à Dah’ech.
Issue d’une veille famille de diplomates irakiens, elle même fille d’un ancien ambassadeur d’Irak, Leila Ach-Cheikhali est diplômée d’informatique de l’Université de Pennsylvanie.
Un important lot de journalistes de premier plan d’Al-Jazira avaient démissionné dans la foulée de sa couverture des évènements de Libye, notamment Ghassan Ben Jeddo, le libano tunisien, ancien directeur du bureau de Beyrouth, Sami Kleib, animateur d’une grande émission, Louna Chebel (Syrie), Lina Zahreddine (Liban), ainsi que Joumana Nammour.
MM. Ghassane Ben Jeddo et Sami Kleib ont depuis lors lancé une chaine concurrente «Al Mayadeen» qui connait un gros succès d’audience, affaiblissant d’autant le bassin d’audience de la chaine du Qatar.
Source : Mondafrique
https://mondafrique.com/lire/decryptages/2014/07/04/al-jazira-lhemorragie-continue-avec-deux-nouvelles-demissions