D’aucuns n’ont pas hésité à qualifier notre pauvre petite Tunisie de « laboratoire » de la démocratie ! Il nous est, certes, nous tunisiens, assez désagréable de se sentir assimilés à des cobayes de laboratoire, mais, si c’est pour la bonne cause… Mais là où çà commence à faire mal, c’est quand le laboratoire en question devient ouvert à tous les apprentis sorciers, qui s’y retrouvent, non pas pour conduire des expériences constructives, mais plutôt, pour mettre en application ce que dicte leur manuel du « parfait petit destructeur de Nations » !
Sauf que ce petit bout de pays, qu’est la Tunisie, s’est avéré plus tenace qu’ils le croyaient. C’est que ces tunisiens se sont avérés plus têtus que prévu, et n’ont pas l’air de vouloir abdiquer, ni se résigner et laisser leur sort entre les mains d’une confrérie mondiale à la réputation funeste, et au projet sombre. En effet, les tunisiens ont eu le « tort » de se rebiffer sous le poids des torts qu’ils ont subi durant le règne des dignes représentants de cette confrérie dans le pays. Ils ont eu le tort de se soulever en face de ces conquérants qui se présentaient en tant qu’« enfants du pays », victimes d’oppression, mais qui avaient, bizarrement, un dialecte, des habits, une façon de vivre, et surtout, un projet qui n’avait rien à voir avec les enfants du pays. Ces conquérants étaient porteurs du projet de fusion de la patrie dans une dimension de « Oumma » avec la disparition du mode de vie et des us et coutumes propres aux « enfants du pays ». Les tunisiens se sont, donc, soulevés pour dire « non » à ce projet. Une première fois dans les rues de la Tunisie, et une deuxième fois, en passant aux urnes et en balayant d’un vote unanime, les folles perspectives des « frères » en Tunisie. C’est alors qu’une machine aussi abjecte que sournoise s’est mise en branle, pour accourir à la rescousse de ces frères, et pour les aider à préserver le seul bastion qui leur restait dans la région, après la perte du pouvoir en Egypte et l’acquisition de la certitude que la Syrie n’allait pas être une partie de plaisir pour eux. Cette machine, et faute de possibilité de prise de position officielle par certaines « parties », devant la pression d’un occident plus que désabusé de ces frères et de leur projet « d’Islam politique », s’est ébranlée sous couvert de l’obscurité pour cacher son obscurantisme, et à la hâte et dans l’urgence. Cette machine a, tantôt, pris la forme d’une chaine TV satellitaire, désormais archi connue pour sa loyauté illimitée envers les Emirs qataris fomenteurs en chef de la mascarade du printemps arabe, et tantôt, le visage plein de haine au regard vitreux témoin de « l’amour de son prochain » d’un certain Bernard Henry Lévy, mécène de son état du sionisme le plus dur et le plus destructeur. Si on n’a, toujours, pas d’idée précise sur les desseins cachés de BHL à travers sa visite plus ou moins secrète en Tunisie, le scénario du rôle échu à la chaine Al Jazeera est apparu au grand jour, comme étant celui de blanchisseur des islamistes, toutes branches confondues. Le blanchissement de tous leurs méfaits et crimes. Et il y a plus qu’urgence en la demeure. Puisqu’au vu des résultats obtenus par les représentants de la confrérie, aux dernières législatives en Tunisie, ils étaient bien partis pour être complètement éjectés de la scène politique, en sanction, justement, pour leurs méfaits. Et parmi les méfaits reprochés par les tunisiens aux islamistes d’Ennahdha, c’est, principalement, leur supposée complicité, ne serait-ce que par leur passivité, dans les crimes politiques qui avaient secoué le pays. Donc, et dans cette même optique, Al Jazeera avait pour contrat de laver les supposés suspects dans ce crime, aux yeux de nombreux citoyens, et en essayant de mettre le crime sur le dos de n’importe qui d’autre. Mais faute de pouvoir s’appuyer sur les « services » de gens jouissant d’un minimum d’intelligence, la chaine s’est rabattue sur des gens à l’esprit, apparemment pathologique, et à l’imagination décapante de fantaisie, qui n’ont trouvé personne sur le dos de qui ils allaient coller ce crime, personne sauf la veuve même du martyr, (qui ne serait, d’ailleurs, pas sa veuve, selon leur version). Et pour ajouter au ridicule du scénario, car le ridicule ne connait pas de limites, ces scénaristes en herbe n’ont pas hésité à piocher dans leur esprit fantaisiste à la recherche d’un autre bouc émissaire, comme ils avaient pioché pour expliquer l’assassinat de nos valeureux agents de la garde nationale par leurs « amis » les barbus, que de prétendre qu’il ne s’agissait point d’agents en mission, mais plutôt de chasseurs de trésors. Car ils semblent croire dur comme fer, que pour faire avaler la couleuvre aux gens, plus c’est gros, et plus çà passe facilement, dixit quelqu’un de nos connaissances. Et pour battre le record de l’absurde et faire que la couleuvre soit digne du Guiness, ils ont ajouté un détail, qui veut que Kamel Létaif, celui qu’on n’a jamais cessé d’accuser de tous les torts et de toutes les catastrophes qui ont touché le pays, soit de mèche avec les assassins. Sauf qu’ils ont eu du mal à retrouver le moindre fil conducteur à l’homme d’affaires avec les meurtriers avérés de Chokri Bélaïd. Qu’à cela ne tienne ! Ils diront çà comme çà, en espérant que le tunisien soit assez naïf pour les croire sur parole. Tout çà pourquoi ? Uniquement pour décharger leurs « amis », les islamistes, d’un crime dont l’accusation ne semble pas vouloir les lâcher. Et pour leur refaire une virginité qui est devenue plus que nécessaire en vue de leur prochain combat qu’ils vont devoir mener pour garder ne serait-ce qu’un pied au pouvoir, en mettant à Carthage leur homme. Et pour ce faire, tout semble être permis, y compris les plus rocambolesques scénarios et les fables les plus biscornues, le but étant de détourner le tunisien de ses vrais problèmes afin qu’ils puissent naviguer à leur guise.
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