Dans un contexte très tendu, marqué par les affaires de corruption touchant le président, la répression des manifestants de tous ordres, les mauvais résultats de l’économie et le fossé désormais profond et indécent entre une minorité riche exhibitionniste et une multitude vivant sous le seuil de pauvreté, cinq partis sud-africains d’opposition ont formé une coalition pour présenter des candidats aux prochaines élections générales et un successeur éventuel à Jacob Zuma à la présidence de la République. Les divers incidents observés au cours des cérémonies d’hommage à Nelson Mandela ont catalysé des négociations vieilles de plusieurs années et donné vie au nouveau Collectif pour la démocratie (CD). Il est composé de l’African Christian Democratic Party (ACDP), du Congress of the People (Cope), du Freedom Front Plus (FFPlus), de l’Inkatha Freedom party (IFP) et de l’United Christian Democratic Party (CUDP). L’accord a été conclu et signé sur vingt points ou « zones de priorité », dont l’éducation et la formation, la séparation entre les partis et l’État.
Le CD, qui se situe plutôt à droite de l’échiquier politique, doit annoncer ses candidats potentiels « non corrompus et de confiance ». Sur les soixante-treize partis sud-africains, dont un grand nombre est de nature plutôt associative, quatorze sont représentés au Parlement. Parmi les nouveaux partis, il faudra compter avec l’Economic Freedom Fighters, très radical et populiste, de Julius Malema.