Le département des entreprises sud-africaines publiques envisage de s’attaquer aux marchés africains émergents pour les sortir des difficultés qu’elles connaissent.
Le directoire de la compagnie aérienne South African Airlines a été « démissionné » par Malusi Gigaba, chef du département, en août dernier, pour ne pas avoir présenté sa situation financière après audit du ministère selon les règles. Broadband Infraco qui devait baisser les coûts de communication par l’installation d’infrastructures lui permettant d’être compétitive par rapport au secteur privé, a subi un audit, également, qui a révélé des dépenses irrégulières (151 millions de rands-15 millions d’euros) et sans objets (1,9 millions de rands). Ce ne sont là que deux exemples parmi d’autres qui ont poussé le Département à mettre en place de nouvelles stratégies. Avec une croissance de 16% en un seul trimestre, l’année dernière, et de grands projets de développement, le Ghana intéresse particulièrement Malusi Gigaba qui s’y est rendu, le 3 octobre, accompagné des dirigeants des principales entreprises parastatales. Gigaba reste cependant lucide, la Chine et l’Inde sont deux rivaux de taille dans les pays de l’Ouest africain. De même concernant SAA, les vols sur l’Europe sont de moins en moins rentables compte tenu de la concurrence sauvage que se livrent les compagnies aériennes et avec l’apparition des « low costs » et plus d’ouverture sur l’Afrique permettrait de sortir la compagnie de ses difficultés. Les expériences malheureuses du passé, notamment, avec les investissements de sa filiale SAA-Express dans Congo Express qui lui a coûté 35 millions de rands, rendent cependant les Sud-africains prudents.