Roi de religion juive, proche des Romains, il accède au trône de Judée après l’effondrement du royaume juif dirigé par la dynastie hasmonéenne. Surnommé « Hérode le Cruel », le souverain est connu pour avoir éliminé tous ces ennemis potentiels, parmi lesquels son épouse et trois de ses enfants.
Le musée d’Israël consacre actuellement au roi Hérode une exposition controversée. Hérode le Grand, le dernier voyage présente, en effet, des pièces provenant des sites de Hérodion et de Jéricho, en Cisjordanie occupée. Hamdan Taha, directeur de l’Archéologie et du patrimoine culturel au ministère palestinien du Tourisme, reproche à Israël d’exposer ces oeuvres sans l’accord de l’Autorité palestinienne et d’enfreindre, ce faisant, le droit international. « Exposer ces artefacts dans un musée israélien a pour but de créer des faits historiques servant la cause de la colonisation dans l’État de Palestine », ajoute-t-il. Soucieux de protéger leur patrimoine, les Palestiniens envisagent désormais de saisir l’Unesco, où ils sont entrés en 2011. L’exposition de Jérusalem est la première au monde consacrée à Hérode Ier le Grand (73 av. J.-C. – 4 av. J.C.). Roi de religion juive, proche des Romains, il accède au trône de Judée après l’effondrement du royaume juif dirigé par la dynastie hasmonéenne. Surnommé « Hérode le Cruel », le souverain est connu pour avoir éliminé tous ces ennemis potentiels, parmi lesquels son épouse et trois de ses enfants. L’Évangile de Matthieu lui impute en outre la responsabilité du massacre des Innocents, dont l’historicité demeure encore incertaine : ayant eu vent de la naissance du Messie, Hérode aurait lancé ses hommes à sa recherche et, par la même occasion, ordonné l’assassinat de tous les enfants de Bethleem âgés de moins de deux ans. Malgré son obsession maladive du complot, son sens inné de la politique se cristallise dans des constructions monumentales qui lui valurent le titre de « plus grand bâtisseur de la Palestine romaine ». Il fait ainsi construire le port de Césarée, le palais de Massada et le palais d’Hérodion, et restaurer le deuxième temple de Jérusalem, préservant ainsi un lieu de culte juif. Dédiée à la mémoire d’Ehud Netzer, l’archéologue qui exhuma la sépulture d’Hérode en 2007, l’exposition compte quelque 250 vestiges archéologiques inédits de monuments conçus par le souverain tyrannique. Dont trois sarcophages excavés de son tombeau, des fresques restaurées de Hérodion, une baignoire de la forteresse de Cypros, ainsi qu’une vasque de marbre vraisemblablement offerte à Hérode par l’empereur Auguste.
(11-03-2013 – Avec les agences de presse)