L’état d’urgence, instauré dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en Algérie, a été officiellement abrogé, conformément à la promesse du président Bouteflika.
L'état d'urgence a été officiellement abrogé en Algérie après la publication de l'ordonnance présidentielle portant levée de cette mesure. La décision prise en Conseil de ministres mardi 22 février, est maintenant effective.
L'état d'urgence avait été instauré en 1992 dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il n'a pas été utilisé pour restreindre les libertés publiques : liberté d'expression et de réunion, activités des partis politiques et des syndicats ont perduré. Selon le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia, le recul du terrorisme justifiait l'abrogation de l'état d'urgence. La lutte contre le terrorisme relèvera de nouvelles dispositions légales en cours d'élaboration.
Le président Barack Obama a adressé aussitôt ses félicitations au président algérien. « Je félicite le gouvernement algérien pour avoir pris une mesure importante aujourd'hui en levant officiellement l'état d'urgence. Il s'agit d'un signe positif montrant que le gouvernement algérien écoute les préoccupations et répond aux aspirations de son peuple et nous sommes impatients de voir les prochaines mesures qui seront prises pour permettre aux Algériens d'exercer pleinement leurs droits universels, dont la liberté d'expression et d'association », a déclaré M. Obama dans un communiqué. Plus tôt dans la journée, William Burns, secrétaire d'État adjoint en charge des Affaires politiques, en visite à Alger, a qualifié, de « très positives » les mesures économiques et sociales annoncées mardi par le Conseil des ministres. « Nous considérons comme très positifs les engagements qui ont été pris de donner plus d'opportunités en ce qui concerne l'emploi, le logement et l'éducation », a-t-il déclaré, à l'issue d'une rencontre le président Bouteflika. « Nous espérons que toutes ces mesures seront concrétisées très rapidement », a-t-il ajouté. Il a souligné que les États-Unis considèrent comme « prioritaires » leurs relations avec l'Algérie, qui dispose, a-t-il dit, d'un « énorme potentiel » de développement.