Les relations politiques et économiques entre l’Algérie et les Etats-Unis sont au beau fixe. Les discussions qui vont avoir lieu vont essentiellement porter sur la situation sécuritaire dans la zone sahélo-saharienne.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, effectue à compter de lundi 2 mai une visite de travail à Washington, à l’invitation de la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Rodham Clinton.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, M. Medelci aura des entretiens outre Mme Clinton, avec également Daniel Benjamin et William Burns, respectivement coordonnateur pour la lutte antiterroriste au Département d’Etat et secrétaire d’Etat adjoint pour les affaires politiques, et John Brennan, conseiller spécial du président Barack Obama.
Washington et Alger poursuivent depuis quelques années un « dialogue régulier » touchant à divers aspects de leur coopération bilatérale et aux principales questions internationales. La situation au Maghreb, notamment en Libye et au Sahara Occidental, au Sahel, au Proche-Orient, les conflits en Afrique et la lutte contre le terrorisme, feront partie du menu des discussions.
Alger a condamné l’intervention de l’Otan en Libye, appelant les adversaires à trouver une solution politique à leur conflit en dehors de toute ingérence étrangère. Concernant le Sahara Occidental, Alger plaide en faveur du droit des sahraouis à l’autodétermination, tandis que Washington penche vers la solution de Rabat d’une large autonomie de ce territoire dans le respect de la souveraineté marocaine.
«Cette visite traduit l’excellence des relations entre les deux pays», souligne le communiqué des Affaires étrangères. Il ajoute qu’elle «intervient dans le sillage des nombreuses visites croisées de responsables politiques, parlementaires et du monde des affaires, qui sont autant de signes d’une volonté partagée pour conférer aux rapports algéro-américains une dimension plus ambitieuse en termes d’investissements et de partenariats».
Les Etats-Unis sont le premier partenaire commercial de l’Algérie avec un volume global d’échanges qui a atteint près de 16 milliards de dollars en 2010, selon les chiffres officiels algériens.