Pour contourner les sanctions, l’Iran opte pour le troc
La Chine et l’Iran ont engagé des discussions pour mettre en place un système de troc, la Chine payant sa facture pétrolière à l’Iran en biens et services. Une façon de passer outre les sanctions américaines contre Téhéran qui bloque le paiement des factures commerciales des deux côtés. Pékin doit, au moins, 20 milliards de dollars à Téhéran. La dette de la Chine a, selon certains économistes iraniens, contribué au manque de devises fortes et obligé la banque centrale à défendre le rial iranien qui a été fortement dévalué au cours des derniers mois. Selon le Financial Times, la Chine et l’Inde achètent, à elles deux, un tiers du pétrole iranien, la première richesse du pays, dont les importations chinoises ont augmenté de 49% cette année, selon l’agence Reuters. L’Inde qui doit 5 milliards de dollars à l’Iran, est menacée de rupture des exportations de pétrole iranien. Toujours selon le Financial Times, le montant annuel des échanges entre la Chine et l’Iran s’élève à 23,3 milliards de dollars, alors que l’Inde n’exporte pratiquement rien chez son partenaire. En juillet, Pékin et Téhéran ont signé de nouveaux accords concernant des gros projets financés par la Chine, tandis que l’Iran y exportera des grandes quantités de chrome.