L’économie tunisienne va mal
Depuis le renversement de l’ancien régime, le 14 janvier, l'économie tunisienne va de mal en pis. Tous les indicateurs sont au rouge. Le climat social, l’instabilité politique, les manifestations répétées et les sit-in sans fin, malgré les avertissements incessants de la Banque Centrale (BCT), ont, lourdement, handicapé sa croissance qui va avoisiner le zéro cette année contre près de 5% les dix dernières années.
L'instabilité intérieure, mais aussi régionale, a, d'ailleurs, alimenté les rumeurs sur une possible délocalisation de plusieurs sociétés étrangères qui ont posé leurs valises, dans nos contrées, depuis plusieurs années et qui contribuent à employer des milliers de personnes, notamment des jeunes.
Invitée récemment sur Shems FM, la présidente de l'UTICA (patronat tunisien), Wided Bouchamaoui, a confirmé, pour la première fois, ces rumeurs. Selon elle, c'est 120 entreprises étrangères qui ont définitivement quitté la Tunisie, pour d'autres cieux, laissant des milliers de nouveaux chômeurs. Rappelons que, vendredi dernier, l'UTICA avait déjà lancé un avertissement concernant la «paralysie» qui menacerait de nombreuses entreprises économiques tunisiennes, en raison des grèves, manifestations et des revendications sociales dans les différentes régions du pays.
Le Secrétaire général de la CGTT, Habib Guiza, était lui aussi invité à s’exprimer sur la radio privée et n'a pas hésité à pointer du doigt le gouvernement provisoire qu'il juge comme le premier responsable de cette fuite des sociétés étrangères.