Nouvelles révélations sur le tueur fondamentaliste d’Oslo
Le tueur fou d’Oslo a affirmé, lors de son audition à huis clos, qu’il n’avait pas agi seul. Deux groupes d’extrémistes ont collaboré avec lui avant les attaques. Il avait, jusque là, déclaré l’inverse. Dans son manifeste, il avait fait allusion à deux cellules qu’il décrivait comme les « Nouveaux Templiers », qui protégeaient les Chrétiens, comme les Templiers, au Moyen Âge, « protégeaient » les pèlerins chrétiens en Terre sainte. Il raconte, également, comment il a été invité à se joindre au groupe dédié à l’ « anti-jihad », et affirme que des membres se réunissent à Londres et dans les pays baltes. Puis, ils ne se contactent plus et organisent « leur résistance » tous seuls. La règle, explique-t-il, est d’espacer les attaques afin d’en garder tout l’effet de choc, « une attaque tous les cinq à douze ans », écrit-il. Les services norvégiens et européens ont confirmé qu’ils connaissaient les sites des Templiers, sur internet, des sites de plus en plus consultés, et qu’ils enquêtaient sur une réunion du groupe, à Londres, en 2002. La police norvégienne a, également, déclaré qu’elle avait été alertée, en mars dernier, par des achats douteux de produits chimiques par Breivik, en Pologne. Mais elle n’avait ouvert aucune enquête, car au vu de la loi norvégienne, ces achats étaient légaux. En Norvège, des questions sont posées aujourd’hui, tant sur la lenteur d’intervention des forces de police sur l’île, que sur le fait que la « guerre contre le terrorisme » islamique a occupé toute la place, au détriment d’un suivi plus systématique des mouvements d’extrême droite norvégiens.