Quarante militaires auraient été arrêtés, suite à la tentative de coup d’État et de l’assassinat du président guinéen Alpha Condé.
Quarante militaires auraient été arrêtés, suite à la tentative de coup d’État et de l’assassinat du président guinéen Alpha Condé. Il s’agit de hauts responsables proches de l’ancien président de la transition, Sekouba Konaté, notamment l’ancien chef d’état-major Nouhou Thiam, le général Bachir Diallo, ou le colonel Algassimou Diaby. Le président l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Elhadj Cellou Dalein Diallo, appuyé par d’autres dirigeants politiques ont demandé au président de la République de tout faire pour restaurer l’unité nationale et éviter les violences et abus de force que l’on redoute à Conakry. Le plus jeune fils et le beau-fils du président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) avaient été, également, arrêtés à leur domicile jeudi 21 juillet, par des militaires et relâchés dans la journée. Elhadj Cellou Dalein Diallo et l’UFDG avaient pourtant condamné l’attaque perpétrée, le 19 juillet, contre la résidence du chef de l’État. Dans un communiqué, l’UFDG déclarait, le 21 juillet, « Dans ces moments difficiles que vit notre pays, nous adressons notre soutien au président de la République, à sa famille et au gouvernement. Nous demandons que les vrais auteurs soient identifiés dans le cadre d’une enquête effectuée par une commission indépendante, que la justice, en toute indépendance, prononce le droit. » Le communiqué dénonçait, également, la disparition du vice-président aux Relations extérieures de l’UFDG, Bah Oury dont on n’a toujours pas de nouvelles, et exprimait son inquiétude quant à la violation des libertés fondamentales. « L’UFDG reste plus que jamais attaché à une Guinée unie, prospère et réconciliée», ajoutait le communiqué réitérant la volonté de l’organisation de rester ouverte au dialogue et à la concertation « afin de trouver toutes les voies et moyens qui permettront à (notre) pays de parachever le processus démocratique. »À Conakry, les démocrates craignent, maintenant, que la tentative de coup d’État serve de prétexte, pour certains, à des règlements de compte, y compris avec l’opposition.