Le fondateur du PDP, Ahmed Néjib Chebbi, en visite en France pour cinq jours.
Dans le cadre de la campagne électorale pour les élections à l’Assemblée constituante du 23 octobre prochain, le Parti démocrate progressiste (PDP), principale formation de l’opposition démocratique tunisienne, fera une visite de cinq jours en France. Le 1er juillet, son fondateur, Ahmed Néjib Chebbi, rencontrera les Tunisiens de France à Villeurbane, à 18h30, au Centre culturel de la vie associative*. Le samedi 2 juillet, il sera à Paris pour une rencontre à 16 heures, au Théâtre du Trianon*. La communauté tunisienne de France bénéficiera de 10 sièges sur les 273 que comptera la future Constituante. Les élections se dérouleront sur un seul tour à la proportionnelle aux plus forts restes. La Constituante mettra en place les institutions de la IIème République tunisienne, garantes d’un régime démocratique. Le PDP qui talonne le parti islamiste Ennahda dans les sondages, revendique « une orientation de centre gauche » et œuvre à « un régime démocratique pluraliste, fondé sur la séparation des pouvoirs ». C’est dire que chaque voix va compter.
Avocat, opposant à Habib Bourguiba et à Zine El Abidine Ben Ali, Ahmed Néjib Chebbi, 67 ans, a entamé son parcours politique à la fin des années 1960, dans le sillage de la gauche arabe. Il a été l’un des leaders de la contestation estudiantine du printemps 1968. Jugé par Cour de sûreté de l’État, condamné à onze années de prison, il est gracié en mars 1970. Il s’exile en Algérie, puis en France, rejoint l’organisation El Amel Tounsi, et écope de deux condamnations par contumace, à douze et neuf ans de réclusion. Gracié une deuxième fois en 1981, il fonde, en septembre 1983, le Rassemblement social progressiste, le RSP, l’ancêtre du PDP. D’obédience social-démocrate, sa formation est légalisée en 1988, peu après l’arrivée au pouvoir de Zine El Abidine Ben Ali, à la faveur de l’éphémère « ouverture démocratique ». Le RSP prend ses distances avec le pouvoir au début des années 1990 et rejoint la dissidence démocratique à la fin de la décade. Il devient PDP en 2001. Il a été ministre du développement régional du premier « gouvernement de transition » formé au lendemain du 14 janvier 2011.
Contacts : Adnane Ben Youssef, PDP France adnane.benyoussef@gmail.com
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