De nouvelles frappes aériennes opérées par l’Otan ont fait des victimes civiles.
15 personnes, dont trois enfants, étaient mortes lundi 20 juin dans un nouveau raid de l'Otan qui a visé une résidence d'un vieux compagnon de route de Mouammar Kadhafi à Sorman, à 70 km à l'ouest de Tripoli. Il faisait partie du groupe d’officiers libres qui avaient renversé la monarchie des Senoussi, originaire de Benghazi le 1er septembre 1969.
Les correspondants de la presse étrangère internationale et arabe qui s’étaient rendus sur place, ont constaté que plusieurs bâtiments avaient été détruits.
Selon un porte-parole libyen, Moussa Ibrahim, la résidence a été « touchée par huit missiles » par un raid aérien mené vers 04H00 du matin (02H00 GMT). Il la affirmé que le raid avait « fait 15 morts dont trois enfants », dénonçant « un acte terroriste et lâche, qui ne peut être justifié ». Contacté par téléphone par Afrique Asie, un résident libyen près du lieu du carnage a confirmé la mort de nombreux civils dans cette résidence et dans le quartier.
Les journalistes présents sur place n'ont pas vu de corps, seulement une tête décapitée qui a été retirée des décombres.
Selon M. Ibrahim, la plupart de victimes appartiennent à la famille Hemidi et deux de ses petits-enfants figurent parmi les enfants tués. Parmi les morts se trouvent également des membres de deux familles habitant à côté de la résidence.
Khouildi Hemidi s'en est sorti sain et sauf : il se trouvait au moment du raid dans un bâtiment qui n'a été que partiellement endommagé.
Sa résidence, immense, s'étend sur plusieurs hectares, avec une ferme et des animaux (gazelles, paons, autruches…) dont certains ont été blessés ou tués.
En milieu de journée, les secours s'activaient à chercher d'éventuelles autres victimes sous les décombres.
A 10H30 GMT, l'Otan n'avait pas réagi aux accusations du porte-parole libyen à Tripoli.
Dimanche 19 juin, elle avait reconnu avoir tué par erreur des civils lors d'une frappe nocturne à Tripoli, dans laquelle neuf personnes dont cinq membres d'une même famille ont péri selon le régime qui a accusé l'Alliance atlantique de commettre des "barbaries".
Et samedi 18 juin, elle avait dû admettre avoir « accidentellement » frappé une colonne de véhicules rebelles dans la région de Brega.
Avec les agences)