Un fonds devait être créé, alimenté par des « dons et prêts » provenant essentiellement des pays du Golfe.
Le ministre du Pétrole et des Finances de la rébellion libyenne a déclaré dimanche qu'il n'avait "plus aucune ressource", sollicitant l'aide de la communauté internationale, dans une déclaration à la presse à Benghazi, le fief des insurgés dans l'est du pays. « Je n'ai aucune ressource, pas un seul centime », a déclaré le Pr Ali Tarhuni. « Nous sommes dans une situation critique, nos amis doivent se souvenir que nous sommes en guerre », a-t-il poursuivi.??Après avoir rappelé que des « personnes meurent chaque jour dans les villes assiégées » par les forces de Mouammar Kadhafi, notamment à Zenten et Misrata dans l'ouest, le ministre a assuré que « tout l'argent sera utilisé pour le fuel (pour l'électricité), la nourriture et les médicaments ». « Nous avons de braves combattants mais c'est dur de se battre l'estomac vide », a-t-il poursuivi.??La rébellion, sous-armée et sous-équipée, est actuellement bloquée à Brega par les forces pro-Kadhafi, à quelque 250 km à l'ouest de Benghazi.?
Rappelons que le groupe de contact sur la Libye, réuni à Rome le 5 mai avait décidé de créer un "fonds spécial" afin d'aider les rebelles, pour lesquels les Etats-Unis ont déjà décidé de puiser dans les avoirs, gelés, du régime de Mouammar Kadhafi.
Mais en attendant de contourner les obstacles juridiques, ce fonds devait être alimenté dans un premier temps "par des dons ou des prêts", a indiqué le chef de la diplomatie française Alain Juppé. Le Koweït a déjà promis 180 millions de dollars, le Qatar 400 à 500 millions.
Manifestement, ce fonds tarde à se concrétiser et la générosité des monarchies du Golfe s’avère plus verbale que réelle. D’où le S.O.S lancé par les rebelles de Benghazi. Plutôt que de faire la manche, ils auraient été mieux inspirés de s’asseoir à la table de négociation avec la partie adverse, comme le préconise l’Union africaine.