Le président français Nicolas Sarkozy va prendre en change le dossier économique de la Tunisie et interviendra auprès du G8.
La Tunisie espère convaincre le G-8, qui se réunira à Deauville fin mai, de lui accorder un soutien financier d’au moins dix milliards de dollars sur cinq ans pour relancer son économie sinistrée et faire face à la transition démocratique. En l’absence de Dominique Strauss-Kahn, le Directeur général démissionnaire du Fonds Monétaire International (FMI), qui avait promis un coup de pouce en faveur de la Tunisie, c’est le président français Nicolas Sarkozy qui prendra en main le dossier tunisien. Il l’a promis au Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi (BCE), lors de l’entretien qu’il lui a accordé au terme de sa visite éclair mercredi 18 mai à Paris. BCE a rassuré ses interlocuteurs français sur la détermination du gouvernement à respecter l’échéance du 24 juillet pour l'élection de l'assemblée constituante dans un climat d'indépendance, de transparence et de sécurité, assurant la libre expression de tous les courants politiques.
A l'issue de sa rencontre avec Sarkozy, BCE a déclaré: "Nous allons présenter, un très important projet, unique en son genre, qui changera profondément la réalité économique dans le pays. Nous avons les engagements suffisants du G8 et le président français sera un défenseur de la Tunisie". Un collectif de 21 économistes de renommée mondiale avait pris l’initiative de ce plan de soutien, qui comporterait une première aide immédiate et un soutien à plus long terme de l’ordre de 20 à 30 milliards de dollars.