En jeu, l’éternel projet de référendum jusqu’à présent refusé par le Maroc, et pour lequel les Nations unies continuent à négocier.
Les négociations entre le Maroc et la République arabe sahraouie démocratique reprendront, à Manhasset, près de New-York, en juin. La septième phase de réunions informelles, comme on a coutume d’appeler ces rencontres jusqu’ici stériles, entre l’occupant marocain et le Front Polisario, se déroulera en présence de l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ross et de représentants algériens et mauritaniens. Au centre des discussions, l’éternelle question du référendum d’auto-détermination demandé par les Sahraouis et refusé par le Maroc.
Le 12 mai, depuis Alger, des Défenseurs des droits de l’Homme des territoires sahraouis, occupés depuis 1975, ont appelé l’ONU à dépêcher une mission d’enquête sur les violations des droits humains perpétrés par le Maroc. Parmi eux, Hayat Reguibi qui a passé quinze mois à la Carcel Negra (« Prison noire », lieu de détention très dur, à Al Ayoun) a témoigné sur les conditions de détentions des détenus sahraouis, hommes et femmes, qui subissent tortures et autres mauvais traitements. Vingt détenus sahraouis observent une grève de la faim depuis près d’un mois et attendent d’être déférés devant la juridiction militaire de Salé, près de Rabat. Elle a dénoncé, également, le soutien de l’État français à la politique d’occupation du Maroc.