Le colonel Kadhafi n’a même pas assisté aux obsèques de son fils tué dans le bombardement de sa résidence par l’Otan.
Les bombardements de l’Otan contre la résidence de Mouammar Kadhafi se poursuivent sans relâche. Objectif non avoué, car contraire à la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU : le liquider physiquement. Malgré les dénégations des dirigeants de la coalition. Une telle liquidation aurait l’avantage, selon les stratèges de l’Otan, de sortir le conflit de l’enlisement. Un scénario catastrophe qui risque de retourner l’opinion publique dans les pays européens membres de la coalition contre cette guerre qui tourne au carnage.
Le samedi 30 avril, l’Otan avait bombardé un quartier résidentiel de Tripoli où devait se rendre Mouammar Kadhafi pour une réunion familiale. Ce bombardement a coûté la vie à l’un des six fils du dirigeant, Sayf al-Arab, 29 ans, et trois de ses petits-enfants : Sayf (2 ans), Carthage (2 ans) et Mastoura (4 mois), ainsi que des amis et voisins.
Lors des funérailles officielles et populaires qui ont eu lieu le lundi 2 mai, plusieurs fils de Kadhafi étaient présents ainsi de nombreux chefs de tribus qui avaient juré vengeance. L’absence du guide de la révolution a été remarquée. Son entourage avait alors expliqué cette absence par des raisons de sécurité. Toujours est-il que, depuis ce bombardement, iln'est plus apparu en public.
Selon des sources proches du pouvoir, le leader libyen aurait changé son lieu de résidence. Ce qui a amené le général italien, du commandement sud de l’Otan, le général Claudio Gabellini, à déclarer : « Nous ne savons pas ce que Kadhafi fait maintenant. »
Entre temps, les rumeurs continuent à circuler, amplifiées par les services de communication de l’Otan et certaines chaines satellitaires du Golfe.