Les insurgés réclament davantage de matériel militaire pour pouvoir tenir face à l’armée régulière. Actuellement, le nombre de leurs hommes atteindrait seulement 3 000, faute d’armes en nombre suffisant.
L’Italie va envoyer prochainement des armes aux insurgés libyens, a annoncé dimanche 8 mai à Benghazi, le vice-président du Conseil national de transition (CNT), Abdel Hafiz Ghoga. "Nous allons recevoir ces armes très bientôt", a-t-il précisé.
Rome a indiqué que l'Italie allait fournir "du matériel d'auto-défense" aux rebelles. La résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, cadre juridique de l’engagement des alliés en Libye, impose un embargo sur les armes aux belligérants.
La France, le Royaume-Uni et l'Italie, les trois membres principaux de la coalition, ont déjà envoyé une poignée de conseillers militaires à Benghazi (est), siège du CNT, pour aider les rebelles à s'organiser. Mais eux-ci, qui utilisent les armes récupérées sur les stocks de l’armée régulière, réclament avec insistance de nouveaux matériels pour leur permettre de faire face à l’arsenal de Kadhafi. Selon M. Gogha, le nombre de combattants rebelles engagés à travers le pays ne dépasse pas 3.000 personnes actuellement, en raison du manque d’armes.
Le conflit a déjà fait des milliers de morts et de blessés et plus d'un demi-million de personnes, essentiellement des travailleurs étrangers, ont fui le pays depuis la mi-février, selon le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo. La petite île italienne de Lampedusa a accueilli dimanche 8 mai 1.300 nouveaux réfugiés de Libye qui ont tenté leur chance par bateau, après en avoir reçu près de 850 samedi 7 mai. L'une de leurs embarcations s'est échouée dans la nuit, mais tous ses passagers ont pu être secourus.