Des manifestants ont convergé vers la place Jamâa el-F’na de Marrakech, théâtre du dernier attentat commis au Maroc. Ils ont exprimé leur crainte que cet événement ne mette un terme à la volonté réformatrice du roi.
Plusieurs milliers de manifestants ont scandé, dimanche 8 mai à Marrakech, des appels rejetant le terrorisme et réclamant des réformes démocratiques, "meilleur moyen de lutter contre la violence", selon eux. Au nombre de 7.000 environ, ils ont convergé vers la place Jamâa El-F’na, théâtre le 28 avril dernier d'un attentat qui a fait 17 morts, dont 13 touristes étrangers.
"Non au terrorisme!", ont-ils scandé. "Un roi qui règne mais ne gouverne pas", "Pour une nouvelle constitution", "Justice sociale", "Non à la corruption", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par ces manifestants appartenant en majorité au Mouvement du 20 février.
Le 9 mars, le roi Mohammed VI a annoncé des réformes constitutionnelles visant notamment à renforcer le rôle du Premier ministre, qui doit appartenir à la majorité parlementaire issue des urnes.
"Le seul moyen de combattre le terrorisme, c'est la démocratie", ont scandé les manifestants.
L'attentat de Marrakech a fait craindre un coup d'arrêt à la politique d'ouverture initiée par le roi.