Le texte, signé lors d’une réunion à Tripoli, parle néanmoins de « traîtres » et engage les signataires à ne pas « abandonner » le Guide. Difficile entrée en matière pour une négociation.
En réponse à une initiative de représentants et chefs de soixante-et-une tribus, réunies à Benghazi, foyer de l’insurrection libyenne, et qui avaient demandé son retrait du pouvoir fin avril, le colonel Mouammar Kadhafi a organisé à Tripoli, bastion du régime, une autre réunion de tribus lesquelles ont appelé à une amnistie générale pour mettre fin à la guerre civile.
« La Conférence nationale des tribus libyennes veut travailler à une loi d'amnistie générale, qui inclut tous ceux qui ont été impliqués et ont pris les armes » depuis le début du soulèvement contre le colonel Mouammar Kadhafi mi-février 2011, indique un communiqué attribué à ces tribus et publié dans la capitale libyenne, sans donner de détails sur les participants à cette initiative, ni ses modalités, ni son calendrier.
Une loi d’amnistie « ouvrira la voie à une ère de paix et de pardon », ajoute la déclaration, qui qualifie les insurgés de « traîtres » et s'engage à ne pas « abandonner » Mouammar Kadhafi. Elle appelle par ailleurs « les tribus libyennes voisines, des villes et des cités dont se sont emparés des groupes armés, à lancer des marches pacifiques et populaires pour libérer ces villes en désarmant les rebelles ».
Sur le terrain, les combats se focalisent toujours sur Misrata (200 km à l'est de Tripoli), troisième ville du pays, assiégée depuis plus de deux mois par les pro-Kadhafi. Son port est le seul accès disponible pour évacuer les blessés et approvisionner les assiégés en denrées alimentaires.
Les affrontements se poursuivent aussi au Djebel Nefouza, où les insurgés continuent à résister malgré l’intense pilonnage de leurs villes par l’artillerie des troupes fidèles au « Guide » libyen.