Le médicament antirétrovirus qui a été retiré de la circulation « pour des raisons scientifiques » continue à créer la polémique.
Les attaques portées contre le Pr. Donatien Mavoungou et son invention l’IM28 par le Dr Patrick Guy Obiang Ndong, Directeur général de la Prévention du Sida au Gabon se poursuivent, malgré les protestations de la communauté internationale. Le ministère gabonais de la Santé a placé sous scellés la pharmacie de « La Peyrie » à Libreville, seule officine à vendre l’antirétrovirus. L’autorisation de mise sur le marché de l’IM28 a été retirée, « pour des raisons scientifiques » selon le directeur scientifique du Centre national de la recherche scientifique et technologique, le Pr Franck Daniel Idiata, linguiste de formation. Le Centre de recherche sur les pathologies hormonales (CRPH) dirigé par le Pr. Donatien Mavoungou qui y poursuit ses recherches, a également été fermé.
Plus de 2000 personnes au Gabon ont bénéficié de ce traitement, 85% des médecins qui l’ont prescrit l’estiment efficace. L’IM28 a été présenté à la communauté scientifique internationale au cours de la 13ème conférence internationale sur le Sida, à Durban, en 2000 et a été breveté depuis, notamment par l’INPI, l’Institut français national de la propriété industrielle. Quatre éminences scientifiques gabonaises travaillant au Canada et en Allemagne se sont exprimées, le 26 avril, en soutien au Pr. Mavoungou. Le Dr Marie Yvonne Akoume Ndong, chercheur en Pharmacologie (Phd-Montréal), le Dr Franck Anicet Ditengou (Phd, microbiologie, Allemagne), le Dr Hugues Nziengui (Phd génétique et biotechnologies, Allemagne) et le Dr Brice Ongali (Phd neurosciences, Canada), ont, dans une lettre ouverte, réduit à néant les quelques arguments invoqués par les responsables gabonais. « Le lynchage médiatique, les intimidations et le harcèlement gratuit exercé contre IM28 et son inventeur sont des comportements d’un autre âge qui déshonorent la science, le Gabon et qui ne cadrent pas avec la vision prônée par les autorités publiques qui veulent faire du Gabon un pays émergent. » concluent-ils.