Le prince saoudien Walid bin Talal et le pro-sioniste James Murdoch sont également des associés
Quoi d’étonnant à ce que le prince milliardaire saoudien Al Walid Bin Talal bin Abdelaziz al-Saoud, déclare à la BBC être un « bon ami » de Rupert Murdoch et de son fils James Murdoch ? Rien, puisque ce même prince est le second actionnaire de News Corporation après Murdoch lui-même. En défendant le magnat déchu, il défend son portefeuille d’actions. Rien, également, puisque les Murdoch sont actionnaires majoritaires de Rotana Corporation, société du prince Alwaleed Bin Talal, qui gère des entreprises de divertissement, de publicité, un réseau de télévision et de stations de radio, au Moyen-Orient, et possède la plus grande cinémathèque de films arabes dans le monde. Rotana est aussi le plus grand éditeur de musique du Moyen-Orient et possède un large éventail de services numériques. Il envisage même de lancer dans les mois à venir une chaîne d’information continue par satellite pour concurrencer la chaîne qatarie Al Jazeera. Bref, une belle galette que les Murdoch ont mis dans leur panier, en 2008. « Cette participation dans Rotana accroît notre présence dans une région dont la population est jeune et en pleine expansion, et où la croissance du PIB devrait dépasser celle d'économies plus développées dans les années à venir. Rotana est un acteur majeur au Moyen-Orient et nous sommes enthousiastes à l'idée de collaborer avec cette société », avait alors déclaré James Murdoch.
Coactionnaire de News Corporation, le prince Walid possède, donc, avec Murdoch, Fox News, l’une des chaînes de télévision les plus antimusulmanes et pro-israéliennes, et le New York Post, du même acabit. Peu importe que ces deux torchons aient mené campagne contre le projet de Centre islamique à Ground Zero, financé en partie par le prince Walid lui-même, et aient attisé la haine islamophobe dans la controverse avec la mairie de New York. Peu importe que le prince Walid, encore lui, ait financé en partie ce projet. Peu importe que ces torchons et leurs équivalents britanniques du groupe News Corporations soient spécialisés dans des illustrations qui conduiraient tout Saoudien directement à l’échafaud s’il était pris lisant un exemplaire chez lui. Les dollars n’ont pas d’odeur. Mais, attention, la fin de l’histoire montre, aussi, qu’à trop les chérir, on se brûle les doigts et qu’ils peuvent, alors, partir en fumée.