Le Conseil d’administration de l’AFD a décidé l’attribution d’un prêt de 350 millions d’euros à la Côte d’Ivoire pour redresser les finances publiques et préparer la relance.
Après quatre mois d’une crise dévastatrice, particulièrement pour les finances publiques, l’État de Côte d’Ivoire se trouve aujourd’hui dans une situation d’impayés vis-à-vis de ses fournisseurs (électricité, eau…) et, ce qui est potentiellement plus explosif, vis-à-vis de la fonction publique, à savoir l’administration et l’armée.
Pour éviter de se trouver en butte à une mutinerie, comme celle que connaît actuellement le Burkina Faso, il est donc vital pour le président Alassane Ouattara de faire face aux engagements tous neufs qu’il vient de contracter. Cette manne devra servir à court terme à financer les dépenses prioritaires, c’est-à-dire outre les salaires, les dépenses sociales d’urgences (médicaments, soins aux blessés etc.) et les travaux d’assainissement et de reconstruction des infrastructures endommagées par les combats, notamment à Abidjan. Une partie de l’enveloppe allouée par l’AFD devrait également servir à financer des grands travaux (voirie, canalisations, ponts, rail), qui vont permettre d’embaucher une main d’œuvre nombreuse, qualifiée et non-qualifiée. Il est également question de réformer et reprendre un programme de service national.