Pour exporter les importantes quantités de charbon de coke qui seront extraites en 2011 dans la province enclavée de Tete, au nord-ouest, le gouvernement a choisi d’ajouter la voie fluviale au transport ferroviaire.
La ligne du chemin de fer de Sena, paralysée pendant trente ans et dont les longs travaux de réhabilitation viennent d’être achevés, ne pourra transporter que 5 millions de tonnes par an. Or on en prévoit le double dans une première phase, voire quatre fois cette quantité pour une phase ultérieure. Ces estimations résultent des recherches effectuées par les deux compagnies qui ont obtenu des concessions à Moatize : l’australienne Riversdale et la brésilienne Vale.
Depuis quelques années déjà, Riversdale songeait à créer les conditions d’un transport fluvial pour exporter sa partie de charbon. Le gouvernement vient de donner le feu vert à la navigation de péniches sur le Zambèze qui se jette dans l’océan Indien, 200 km plus à l’est. Ce grand fleuve, qui traverse la Zambie et le Zimbabwe, est navigable sur cette partie du Mozambique (photo), en aval du barrage hydroélectrique de Cahora Bassa, le plus important du pays. Mais il faut toutefois procéder à des travaux de dragage et d’aménagement du terminal sur le delta. Quant à l’écoulement de la future production, une autre ligne ferroviaire est à l’étude pour relier les mines au port de Nacala (nord), le seul en eaux profondes du Mozambique, via le Malawi voisin.