La région connaît une sécheresse sévère, la pire jamais vécue depuis soixante ans.
La Maison-Blanche a accordé 105 millions de dollars d'aide exceptionnelle à destination de tous les pays de la corne de l'Afrique, en raison de l'urgence née de la sécheresse exceptionnelle qui frappe la région. Ces fonds visent « à répondre aux besoins les plus urgents des populations qui manquent désespérément de vivres, de soins, d'abris, d'eau et d'assainissement ». Un bon effet d'annonce, qui vient opportunément donner du poids à la visite de Jill Biden, l'épouse du vice-président américain Joe Biden, accompagnée par le Dr Rajiv Shah, patron de l'USAID. Tous deux sont actuellement au Kenya, où ils devraient s'entretenir avec le président Mwai Kibaki et le Premier ministre Raila Odinga. Au sommaire de cet entretien, l'aide humanitaire, certes, mais également les possibilités de coopération entre les deux pays « pour intervenir au mieux face à la crise actuelle ».
La sécheresse provoque actuellement un flux de réfugiés en provenance de Somalie. Le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) estime que 600 000 personnes ont déjà traversé les frontières. Un avion du HCR a pu se poser, début août, à Mogadiscio, la capitale somalienne. C'est le premier depuis des mois à risquer une telle opération, que la situation sécuritaire désastreuse rend délicate.