Des groupes de combattants autonomes, devenus gangsters de rues, pillent et rançonnent les populations d’Abidjan. Les FRCI ont utilisé leurs gros moyens militaires pour mettre fin à leurs activités.
Des combats à l’arme lourde ont eu lieu mardi 3 mai dans la commune de Yopougon, quartier ouest d’Abidjan. Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) se sont affrontées à des miliciens et mercenaires transformés en gangsters de rue, violentant et rançonnant les populations. Alors qu’une cinquantaine de membres reconnus du dernier corps de partisans de Laurent Gbagbo ont accepté de rendre les armes, geste officialisé par une cérémonie qui a eu lieu le 29 avril dernier à Yopougon en présence de chefs militaires des FRCI, des groupes autonomes, dont beaucoup sont composés de Libériens qui refusent depuis des années de déposer les armes dans leur propre pays pour vivre de rapines et d’engagements plus ou moins loyaux dans les guérillas tarifées et les coups de force qui ont déstabilisé la sous-région ces dernières années, continuent une pseudo-lutte qui n’a pour objectif que leur profit personnel. Les quelques six cents fidèles à l’ancien président qui restaient mobilisés ces derniers jours ont fait savoir qu’ils acceptaient de cesser les hostilités. Toutes leurs armes n’ont cependant pas été récupérées par les autorités officielles, laissant planer une menace qu’il conviendra de traiter. Ce sera l’un des objectifs de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation, que dirige désormais l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny.
Le capitaine Léon Kouakou Alla, porte-parole du ministère de la Défense, a rendu compte sur les ondes ivoiriennes de l’absolue détermination du gouvernement de Guillaume Soro de mettre fin aux menaces diverses et aux opérations armées qui empêchent la réconciliation nationale. Les affrontements de Yopougon ont fait de nombreux morts et des blessés, et l’arrestation de plusieurs personnes soupçonnées d’être les chefs de ces groupes de bandits.