La montée des eaux provoque des épidémies et de nombreuses dégradations d’infrastructures vitales.
La Namibie enregistre les plus fortes pluies depuis 120 ans. Elle a déclaré l’état d’urgence pour la seconde fois en trois ans dans six régions du nord. 30 000 personnes ont été déplacées tandis que les eaux ont submergé 22 cliniques et provoqué la fermeture de 263 écoles. Les populations de la région ont été déplacées vers les frontières avec l’Angola et la Zambie. Les eaux continuent de monter dans le centre nord du pays venant des bassins des provinces angolaises du Cunene et de Cuando Cubango toujours soumis à des pluies diluviennes. L’inondation naturelle annuelle du bassin du Cuvelai appelée efundja, est généralement attendue avec impatience par les populations car elle apporte des millions de petits poissons. Cette année, elle risque de provoquer une pénurie alimentaire, avec la destruction des champs de sorgo et du bétail. On craint également une augmentation des cas de malaria et des difficultés sérieuses pour les malades du VIH qui ne pourront pas accéder aux cliniques. Près de 13% des adultes namibiens et 17,8% des femmes enceintes sont infectés par ce virus. Dans tout le pays, on constate des destructions de routes et de voix ferrées. La côte n’est pas épargnée avec le débordement de la rivière Kuiseb à son embouchure, qui a détruit les infrastructures de pompage des conserveries de poisson de Walvis Bay.
Les inondations provoquées par l’abondance des pluies depuis le mois de janvier touchent les quatre fleuves de Namibie. Sur la rivière Orange, des installations hôtelières ont été détruites et les dégâts sont également importants sur les rives de la Cunene, du Kavango et du Zambèze, avec la destruction de ressources économiques vitales pour les populations. La bande de Caprivi, au nord-est de la Namibie, est également menacée par la montée rapide des eaux du Zambèze.