La procédure d’exhumation entrave l’enquête sur les causes et les responsables du massacres.
Le tribunal de Bulawayo a ordonné aux partisans de Robert Mugabe d’arrêter d’exhumer les milliers de squelettes enterrés dans l’ancienne mine d’or de Chibondo, à 160 km d’Harare. La Zanu-PF de Mugabe avait fait de ces exhumations un instrument de propagande à l’approche d’élections dont la feuille de route fait encore l’objet de négociations avec les deux factions du Mouvement pour le changement démocratique (MDC). Les partisans du président avaient transporté des écoliers sur le site pour leur montrer l’œuvre des « colonialistes blancs ». La visite s’était déroulée au son de chants révolutionnaires et de slogans contre les Blancs et contre le Premier ministre Morgan Tsvangirai (MDC) accusé d’être pro-occidental. Le jugement du tribunal fait suite à une demande d’anciens combattants de la guerre d’indépendance au motif que les exhumations violent tous les protocoles internationaux d’enquête en matière de violation des droits de l’homme. Certains corps présentant encore des cheveux, de la peau et des fluides, il ne pourrait s’agir seulement de victimes de massacres perpétrés en 1980, comme cela a été dit.