Renouant avec l’histoire des relations privilégiées avec le continent africain qui a caractérisé le Ve République, Nicolas Sarkozy s’est plié au rituel des sommets franco-africains qu’il avait pourtant critiqué lors de sa campagne électorale.
Tout en essayant, expliquent des diplomates français, d’innover autant que possible. Tout d’abord, au sommet de Nice (31 mai-1er juin), il n’y aura pas de traitement différencié pour les pays francophones. Dîners et rencontres se feront avec l’ensemble des invités – « tous amis à la même enseigne », a-t-on insisté. Plusieurs questions seront abordées, notamment la représentation de l’Afrique dans les plus importantes instances internationales, la paix et sécurité (lutte contre le narcotrafic, le terrorisme, etc.), le climat, les financements innovants, etc.
Parallèlement, cinq ateliers centrés sur les questions économiques se tiendront avec la participation des entreprises françaises (dont certaines parmi les plus grandes) et de l’Afrique, en présence notamment de quelques organisations syndicales du continent – invitées pour la première fois à un sommet franco-africain. Le but principal étant de mettre en lumière les mécanismes et les opportunités de financement de PME-PMI dont le tissu, indispensable à l’accélération du développement des pays de l’Afrique subsaharienne, est encore trop faible. Last but not least, le président français, qui co-présidera le sommet avec son homologue égyptien Hosni Moubarak (photo), espère pouvoir réunir les chefs d’État de la région des Grands Lacs en mini-sommet, afin de donner le feu vert à la mise en chantier de projets économiques transfrontaliers de nature à renforcer la coopération régionale.