Un des adversaires potentiels d’Idrissa Seck à la prochaine présidentielle va circuler une énième rumeur au sujet de ce dernier. Une tactique ou une vérité ?
Des accusations tendant à discréditer Idrissa Seck, l’ancien Premier ministre et possible candidat aux prochaines élections présidentielles contre Abdoulaye Wade, font l’objet d’une polémique depuis quelques jours. Selon Me El Hadji Diouf, le chef de l’État aurait exhibé, en 2007, devant ses ministres et des représentants étrangers, une reconnaissance de dette de 40 milliards de francs CFA signée par Idrissa Seck, qui s’engageait à tout rembourser, mais n’a jamais tenu promesse. Est-ce la vérité ? se demandent les Sénégalais.
Les sceptiques font remarquer que Me El Hadji Diouf a tout intérêt à proférer ce genre d’accusation, étant lui-même candidat aux prochaines élections. Il éliminerait ainsi un adversaire de taille. D’autre part, ils se demandent pourquoi ce fameux document n’a pas été remis à la justice ou rendu public. Rappelons qu’Idrissa Seck avait été accusé, en 2005, de détournement de fonds dans le cadre des chantiers de la ville de Thiès dont il était le maire, corruption, faux et usage de faux, atteinte à la défense nationale et à la sûreté de l’État et autres accusations, ce qui lui a valu d’être incarcéré à la prison centrale de Dakar. Il bénéficiera d’un non lieu en 2006 et sera libéré le 7 février 2006 après 199 jours de prison. En 2007, il crée le parti Rewmi, opposé à Wade mais qu’il quittera plus tard pour revenir au PDS, parti toujours majoritaire et toujours au pouvoir et se présente à l’élection présidentielle. Il sera deuxième avec 14,86 % des voix derrière Abdoulaye Wade (55,90%).