La reddition de Laurent Gbagbo est annoncée… mais est-elle réelle ?
C’est la confusion totale à Abidjan, au lendemain des bombardements de la force française Licorne et de la force onusienne sur les positions tenues par les fidèles du président sortant Laurent Gbagbo. L’entrée en scène de l’armée de l’ancienne puissance coloniale et de l’Onu a en effet accéléré la fin de règne de Gbagbo, en détruisant une bonne partie de son arsenal militaire, ce qui a dissuadé nombre de ses soldats de continuer un combat devenu désespéré. Deux généraux de l’armée loyale à Gbgabo ont ainsi annoncé en milieu de journée un cessez-le-feu, disant avoir été envoyés pour négocier une reddition, sans que l’on sache exactement d’où venait cette initiative, et quelle autorité réelle les deux officiers avaient encore sur les troupes spéciales qui défendent les derniers bastions du régime finissant.
Au même moment, de nombreux partisans armés du chef de l’Etat sortant, soldats comme miliciens et mercenaires, sentant venir la fin prochaine de leur mentor, se fondaient dans la nature, après avoir dissimulé armes et vêtements militaires. Ce qui n’est pas sans danger pour l’après-Gbagbo, Abidjan risquant de devenir une poudrière à ciel ouvert, porteuse de drames potentiels.
En dépit des annonces de négociations engagées par Gbagbo pour quitter le bunker de sa résidence attaquée par les forces pro-Ouattara, la France exige de Gbagbo, autrefois appelé le "boulanger d'Abidjan" (en raison de sa capacité à rouler tout le monde dans la farine), un document de capitulation et de reddition en bonne et due forme. Chat échaudé…