De graves accusations pèsent sur les principaux membres du gouvernement kenyan. Le vice-président tente de faire différer le procès.
Le vice-président kényan, Kalonzo Musyoka, a rencontré le 9 mars le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon ainsi que des représentants des membres du Conseil de sécurité. Il leur a demandé la suspension des accusations de crimes contre l’humanité portées à l’encontre de personnalités de l’entourage du président Mwai Kibaki et de son rival, Raila Odinga, concernant notamment la mort de plus de 1500 personnes lors des élections présidentielles de 2007. Le Kenya a formellement demandé au Conseil de sécurité d’user de son poids pour suspendre d’un an le procès au Tribunal pénal international pour permettre aux accusés d’être présentés devant un tribunal kenyan. La France, les États-Unis et la Grande Bretagne ont fait savoir qu’ils n’étaient pas d’accord. Les délégations africaines au Conseil de sécurité « ont été mandatées pour explorer les meilleurs moyens de s’assurer que le Conseil prenne en compte cette demande », a déclaré le représentant sud-africain aux Nations unies, Baso Sangqu. Les accusés sont les anciens ministres Uhuru Muigai Kenyatta, (vice Premier ministre et ministre des Finances), William Ruto, (Éducation), Henry Kosgey (Industrialisation), l’ancien chef de la police Mohammed Hussein Ali, le chef des services publics du Kenya, Francis Muthaura, et le directeur de la radio, Joshua arap Sang.