La famille Ransome Kuti est en politique depuis bien avant l’indépendance du Nigeria. Elle sera présente à la prochaine présidentielle.
« Il est temps de changer les choses, nous en avons tous assez. Nous ne voulons pas que le Nigeria continue comme il l’a fait. Ces gens nous réduisent en esclavage. Nous voulons restaurer notre dignité ! ». La femme qui lance cet appel n’est autre que Yemisi Ransom-Kuti, la cousine de Fela Kuti, aujourd’hui une grand-mère de 64 ans, qui a décidé de prendre les choses en main et de se présenter aux élections sénatoriales sous une bannière de l’opposition, à Lagos. Elle reprend ainsi le flambeau brandi par trois générations de Ransome-Kuti. Yemisi Ransom-Kuti a grandi avec Fela, ses autres parents et le prix Nobel de littérature, le Nigérian Wole Soyinka, qui a lancé, il y a six mois, son propre parti. « Le fait que trois générations de ma famille ont vécu, ont combattu et sont morts pour la justice, la liberté et le développement du Nigeria, et n’ont pas réalisé leur rêve, m’a poussé à être candidate », a-t-elle déclaré. Sa tante, la mère de Fela, Funmilayo Ransome-Kuti, est devenu la doyenne des militantes des droits de la femme au Nigéria, après avoir lancé une puissante campagne contre la taxation des marchandes, en 1949.