Des combats acharnés se déroulent depuis vendredi 25 mars dans les quartiers nord d’Abidjan. Un projet de résolution a été déposé par la France et le Nigeria devant le Conseil de sécurité.
Dans les quartiers d'Anyama et d'Abobo, où la population est majoritairement pro-Ouattara, des combats à l'arme lourde ont eu lieu hier, vendredi 25 mars, provoquant une fuite massive des populations. Craignant les combats, qui ont déjà fait de très nombreuses victimes, les populations quittent leur domicile. Le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) craint un afflux aux frontières, mais il a a des centaines de kilomètres entre Abidjan et la frontière libérienne. Les familles risquent donc de ne pouvoir les atteindre et d'être contrainte de s'installer où elles peuvent, sans aucune infrastructure d'aide pour les accueillir. En effet, le HCR ne peut venir en aide qu'aux personnes franchissant une frontière. Pour les "déplacés", est seule possible l'intervenion des ONG comme la Croix-rouge internationale (CICR). En revanche, le HCR s'apprête à accueillir les Ivoiriens en provenance de la ville de Toulepleu et de sa région.
Par ailleurs, un projet de sanction a été déposé devant le Conseil de sécurité des Nations unies conjointement par la France et le Nigeria, visant à sanctionner Laurent Gbagbo et son épouse, ainsi que les principaux leaders du parti au pouvoir et conseillers de Laurent Gbagbo : Pascal Affi N'Guessan, Alcide Djédjé et Désiré Tagro.