A Cotonou, une manifestation interdite a été dispersée par la police. Quelques jeunes en provenance du quartier d’Akpakpa ont brûlé qelques pneus, mais sans dommage.
A Cotonou, la marche de protestation prévue le 24 mars par l'opposition béninoise pour contester la réélection du président sortant Boni Yayi, n'aura duré que quelques minutes. la police, présente en nombre, a en effet rapidement dispersé les marcheurs, dont la présence avait été interdite par le ministère de l'Intérieur. La manifestation se voulait pourtant pacifique, mais des sources policières font état de ce que certains manifestants, notamment ceux en provenance du quartier populaire d'Akpakpa, tenaient des bidons d'essence à l'aide desquels ils enflammaient des pneus à certains carrefours. Un des dirigeants de la marche, le député Raphaël Akotègnon, a été arrêté hier et présenté au procureur de la république. L'opposition a aussitôt dénoncé la "brutalité" des interventions de la police, et prévenu qu'elle ne s'en tiendrait pas là.