L’attaque à l’arme lourde qui a eu lieu jeudi 15 mars dans un quartier d’Abidjan favorable à Alassane Ouattara pourrait avoir des conséquences judiciaires sérieuses.
Le quartier d’Abobo, dont la population est favorable à Alassane Ouattara, fait toujours l’objet d’attaques violentes de la part des Forces de défense et de sécurité (FDS), loyales à Laurent Gbagbo. Jeudi 15 mars, des tirs à l’arme lourde ont fait entre 25 et 30 morts, selon les Nations unies. Le porte-parole de Laurent Gbagbo, Ahoua Don Mello, a démenti le fait que l’opération ait été demandée aux FDS, indiquant que les événements feraient l’objet d’une enquête afin d’établir les responsabilités. Il a accusé les Nations unies, la France et les « rebelles » d’être « au centre d’un complot visant à obtenir un mandat des Nations unies pour intervenir en Côte d’Ivoire, comme c’est le cas en Libye ». De son côté, le Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme a indiqué que cette opération pourrait être qualifiée de « crime contre l’humanité » et que ses responsables et commanditaires pourraient être poursuivis devant une juridiction pénale.
La communauté interafricaine commence à s’émouvoir du nombre de morts résultant de la crise ivoirienne, dont le nombre officiel s’élève à 410 mais qui pourrait être, dans la réalité, trois ou quatre fois supérieur.