Une bombe a explosé lors d’un rassemblement du parti au pouvoir, le PDP. Elle a fait trois morts et plus de vingt blessés
Si le Nigeria semble en avoir fini avec les coups d’État militaires à répétition, il n’en est hélas pas de même avec la violence politique. Un attentat a fait trois morts et vingt-et-un blessé à Suleja, petite ville située à une quarantaine de kilomètres de la capitale, Abuja, lors d’un meeting de campagne du People’s Democratic Party (PDP, au pouvoir) qui s’y tenait le 3 mars. La bombe a été lancée depuis un véhicule en mouvement et l’acte n’a pas été revendiqué.
Les autorités nigérianes sont conscientes de la fragilité du calme dans la période électorale actuelle. Une autre bombe a été désamorcée dans une tribune de stade, peu avant un meeting politique début février. Le rassemblement du PDP qui s’est tenu à Lagos le 1er mars avait fait l’objet d’un important dispositif de sécurité dans et autour du Tafawa Balewa Square, le grand centre où sont toujours organisés les conférences, parades et autres manifestations d’envergure. Ce bâtiment, orné d’immenses aigles et chevaux cabrés, représentant la force du Nigeria dans les airs et sur la terre, fait toujours l’objet de toutes les attentions par sa dimension symbolique du Nigeria et de son histoire récente.
Les observateurs s’accordent cependant pour dire que la campagne 2011 est beaucoup plus calme et mieux organisée que celles des années précédentes. Le président Goodluck Jonathan s’est engagé à ce que le scrutin ait lieu dans des conditions de transparence optimales.