L’élection présidentielle, prévue pour le 21 novembre prochain, ne semble pas inquiéter le président sortant Blaise Compaoré, investi depuis août dernier par son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès, dont la victoire paraît d’ores et déjà acquise.
Les observateurs s’interrogent davantage sur l’éventuel taux de participation au scrutin car l’événement ne soulève pas l’enthousiasme des foules. Les nouvelles inscriptions sur les listes électorales ont été si faibles que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a prorogé la date de clôture du recensement d’une semaine, sans pour autant obtenir de meilleurs résultats. Le leader de l’Union nationale pour la défense de la démocratie (UNDD), Hermann Yaméogo, fils de l’ancien président Maurice Yaméogo, ne se présentera pas. Parmi les candidats signalons Bénéwendé Sankara (Unir-PS), Boukary Kaboré dit « le lion » (UPS-MP), Laurent Bado du Paren, Norbert Michel Tiendrébéogo (FFS) et Hama Arba Diallo (maire de la ville de Dori, PDS. Ancien dirigeant du PAI, Arba Diallo est un vétéran de la politique au Burkina. Il fut brièvement ministre de Sankara, puis cadre des Nations unies (notamment sur la lutte contre la désertification) avant de revenir à la politique active en 2006. Apprécié pour sa gestion consensuelle et efficace de Dori, Arba Diallo tente maintenant de percer au niveau national.