Que va-t-il advenir du protocole de Kyoto, qui arrive à échéance en 2012 ?
Après l’échec de la conférence sur le réchauffement climatique, à Copenhague, en 2009, et le peu de résultats enregistrés à Cancun en 2010, le protocole de Kyoto sera-t-il sauvé à Durban où la 16ème conférence se tiendra jusqu’au 9 décembre ? Le protocole de Kyoto doit, théoriquement expirer en 2012. Contraignant pour les pays industrialisés, sa prolongation est refusée par les États-Unis, la Russie, le Japon et le Canada et, avec plus d’ambigüité, par l’Union européenne. Les pays émergents (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine) et le continent africain soutiennent le protocole. Le sommet de Cancun, en décembre 2010, n’est pas parvenu à une décision à ce sujet et, malgré, les déclarations auto satisfaites des représentants occidentaux, n’a pas fait avancer le débat. À Copenhagen, le président sud-africain Jacob Zuma avait beaucoup déçu ses alliés en faisant une volte face de dernière minute, s’alignant sur la position américaine. Deux ans plus tard, les choses semblent avoir évolué. « Les délégations africaines attendent que le résultat de Durban réponde à leur ambition. À leurs yeux, une deuxième période d’engagement sur le protocole de Kyoto est l’un des points les plus importants à travailler » a déclaré Maite Nkoana-Mashabane, ministre des Affaires étrangères, chargée de préparer le sommet de Durban. La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre (GES) responsables du réchauffement climatique, a, de son côté affirmé qu’elle se battrait en faveur de la prolongation du protocole de Kyoto qui ne s’applique ni à elle, ni aux États-Unis, les deux plus importants émetteurs de CO2 de la planète. Elle a souhaité que soit réaffirmé à la conférence de Durban, le principe des « responsabilités partagées mais différenciées », sur la base des conclusions scientifiques qui établissent que le réchauffement climatique est la conséquence, avant tout, de l’industrialisation depuis la révolution industrielle. La Chine dont les mesures contre le changement climatique sont reconnues, présentera une « proposition en cinq points » à Durban. « Les pays développés doivent prendre au plus tôt des engagements sur la deuxième période du protocole de Kyoto et remplir effectivement leurs engagement internationaux », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hong Lei, en septembre dernier.