Les querelles intestines au sein du gouvernement somalien de transition compromettent toute négociation, quelle qu’elle soit.
« Le Conseil de sécurité et les donateurs perdent patience face aux intrigues politiques au sein de la direction somalienne », a déclaré Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, à Addis-Abeba, au cours du sommet extraordinaire de l’Union africaine sur les conflits qui touchent le continent. Tout en saluant la récente offensive conjointe des troupes de l’UA et des forces gouvernementales somaliennes contre les rebelles extrémistes islamistes Shebab, dans la capitale, Mogadiscio, il estime que les institutions fédérales de transition (TFI, gouvernement de transition) doivent « montrer de réels progrès quant aux objectifs clefs, comme la mise en place d’une Constitution, la réconciliation, la distribution des services de base et l’amélioration de la sécurité ». Le mandat du gouvernement somalien expire en août, mais ce délai a été repoussé. La Somalie n’a pas connu de gouvernement central depuis 1991.