Les enquêteurs de l’organisation internationale ont recueillis des témoignages de victimes des exactions commises par les militaires combattant pour Alassane Ouattara
Selon un rapport d’Amnesty International, les supporteurs d’Alassane Ouattara continuent de mener des représailles contre les alliés réels ou supposés de Laurent Gbagbo. Le nouveau président est accusé par Gaetan Mootoo, un enquêteur de l’organisation des droits de l’Homme pour l’Afrique de l’Ouest, de ne pas condamner les actes perpétrés par ses forces de sécurité et autres éléments armés combattant à leurs côtés, leur donnant ainsi carte blanche. Entre le 6 et le 8 mai, plusieurs villages auraient été brûlés et des dizaines d’habitants tués. Des actes justifiés par les forces de Ouattara, qui ont déclaré que les militaires cherchaient des armes et des mercenaires libériens. Amnesty a réuni plus d’une centaine de témoignages de survivants du massacre de Duékoué et des villages environnants. Des centaines d’hommes ont été exécutés sur la base de critères politiques ou ethniques.
Amnesty critique également la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (ONUCI) pour avoir ignoré les appels à l’aide et été incapable d’empêcher les massacres de Duékoué. Selon les témoignages recueillis, l’ONUCI qui avait une base à moins de 2 km avec au moins 200 soldats, a ignoré les demandes répétées de la population.
Selon l’organisation des droits de l’Homme, les forces alliées des deux côtés ont commis des crimes de guerre et crimes contre l’humanité pendant les six mois de violence qui ont suivi les élections de novembre. A l’ouest du pays, des milliers d’habitants ont quitté leurs villages et se trouvent encore dans les campagnes. CAD