L’ultimatum pour fermer le camp d’Achraf fin 2011 et déplacer de force ses habitants n’est qu’un prétexte pour un bain de sang et il doit être annulé.
Un million cinquante mille Irakiens ont signé une déclaration contre l'ultimatum de fermeture du camp d'Achraf à la fin de 2011 pour déplacer de force ses habitants en Irak, a annoncé mercredi 23 novembre, le secrétariat du Conseil national des chefs de tribus irakiens qui ajoute que cet ultimatum n’est qu'un prétexte pour un nouveau bain de sang dans ce camp.
Les signataires de cette déclaration appellent la communauté internationale à faire annuler cette date butoir afin de permettre un règlement pacifique de la crise d'Achraf par le HCR et le transfert des habitants dans des pays tiers.
Parmi les signataires de cette déclaration dont une copie nous a été envoyée, figurent les noms de 375.000 femmes, 2.300 chefs de tribus, 7000 avocats et juristes, 5000 médecins, 10.000 ingénieurs, 1.125 professeurs d'université, 2000 écrivains, 500 religieux et 119 autorités locales.
Cette déclaration qui formule des revendications en cinq points, rejette et condamne vigoureusement tout déplacement forcé des Achrafiens en Irak et précise que l'ultimatum de la fin de l'année 2011 ne constitue qu'un prétexte pour une nouvelle agression et une nouvelle tuerie à Achraf. Elle appelle le Secrétaire général des Nations Unies, son représentant en Irak, la Haut commissaire aux droits de l'homme de l’ONU, ainsi que l'UE, le Parlement européen et les dirigeants politiques irakiens, notamment le président du Parlement, à prendre des mesures d'urgence pour éviter ce carnage.
La déclaration appelle le Conseil de sécurité de l'Onu à dépêcher des casques bleus et des observateurs pour protéger le camp d'Achraf et éviter une nouvelle agression et une nouvelle tuerie qui ne pourront qu’être que pires les précédentes.
Les signataires réclament également la fin du blocus illégal et inhumain qui frappe le camp, notamment les privations médicales. Ils demandent encore le retrait des 300 haut-parleurs qui servent à torturer psychologiquement les habitants.
Dans des circonstances où le gouvernement irakien et ses forces de répression se livrent à des rafles multiples et des vastes emprisonnements et tortures, en vue de créer un climat de terreur contre les opposants, la signature d'un million cinquante mille personnes de cette déclaration prouvent bien que le peuple irakien s'oppose à la répression du camp d'Achraf et la considère comme la mise à exécution des ordres du fascisme religieux au pouvoir en Iran.
La semaine dernière, 94 dirigeants politiques et 121 personnalités kurdes d'Irak avaient déjà appelé dans deux déclarations séparées, à l’annulation de l'ultimatum et à un règlement pacifique de la crise d'Achraf par les Nations Unies. Vous trouverez ci-joint les communiqués du Secrétariat du Conseil national des chefs de tribus irakiens, des 94 dirigeants irakiens et des 121 personnalités kurdes.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
23 novembre 2011