A la suite du retrait financier américain, l’Unesco met en évidence la conséquence la plus dramatique de cette décision : l’impossibilité de continuer sa mission.
Qui l'eut cru ? La grande maison Unesco, si souvent critiquée pour son côté administratif et immobile, engage un bras-de-fer soft avec les Etats-Unis en suspendant ses programme. Cette décision fait suite à celle des Américains de suspendre leur participation financière, laquelle a été motivée par l'entrée de la Palestine comme membre à part entière de l'organisation.
Officiellement, cette mesure de suspension permettra de réaliser une économie de 35 millions de dollars. Cumulée à l'utilisation de 30 millions puisés dans le fonds de roulement, elle permettra à l'Unesco de combler le déficit, estimé à 65 millions de dollars, généré par le retrait américain. Ainsi la culture se démarque-t-elle du pouvoir de l'argent. L'Unesco peut se vanter de n'avoir pas plié devant la punition que semblait vouloir lui infliger une Amérique heurtée de n'avoir pas été obéie lorsqu'elle avait enjoint de ne pas accepter les Palestiniens. La frêle directrice générale, Irina Bokova, se révèle être une dame de fer.
Si les Américains se réfugient derrière deux lois qui interdisent tout financement par les Etats-Unis d'une agence spécialisée des Nations unies dans laquelle la Palestine serait membre à part entière, les Israéliens révèlent au grand jour le peu de cas qu'ils font de cette culture dont ils affirmaient par ailleurs être les champions : ils ont tout bonnement suspendu leur participation financière, sans autre forme de justification.
Qui peut encore croire qu'Israéliens ou Américains veulent la paix en Palestine ?